Gabriel Meshkinfam Né en 1997 en Californie, il vit désormais dans le Val-de-Marne. Après des études à l’ENS, il s’est lancé en 2021 dans une thèse sur la poésie à l’Université de Paris. Outre un recueil de jeunesse, « La traversée des regards » (Pont 9, 2017), il publie fréquemment en revue (Po&sie, Le Nouveau Recueil, Point de chute).
Les textes de Gabriel Meshkinfam sur sitaudis :
Citation
Comme par hasard, frotter pour que le sang en jaillisse est peut-être la manière dont il faut frotter le texte pour arriver à la vie qu’il dissimule. Beaucoup d’entre vous penseront avec raison qu’en ce moment même je suis en train de frotter le texte pour en faire jaillir du sang. Je relève le défi! A-t-on jamais vu lecture qui soit autre chose que cet effort exercé sur un texte? Dans la mesure où elle repose sur la confiance accordée à l’auteur, elle ne peut consister qu’en cette violence faite aux mots pour leur arracher le secret que le temps et les conventions recouvrent de leurs sédimentations dès que ces mots s’exposent à l’air libre de l’histoire. Il faut en frottant enlever cette couche qui les altère. Je pense que vous trouverez cette méthode de travail naturelle. Raba en se frottant le pied donnait une expression plastique au travail intellectuel auquel il se livrait.
Emmanuel Lévinas