Ecritures de Robert Marteau
Didier Garcia écrit, dans Le Matricule des Anges, à propos de
Robert Marteau, né dans le Poitou en 1925, mort en 2011 à Paris :
À la fois poète, romancier, traducteur, essayiste, journalier -il faudrait user de ce terme obsolète pour désigner cette activité qui consiste à noter journellement ce qui s'offre aux sens pour le restituer ensuite-, Robert Marteau a su bâtir en quelque trente ans une œuvre qui compte désormais une cinquantaine de titres. Une œuvre exigeante, placée sous le patronage d'une écriture poétique qui s'insinue dans tous les genres, non pas pour les subvertir (Marteau n'a rien d'un démolisseur), mais pour les enrichir et parvenir ainsi à un surcroît de sens...
Le projet diariste à contraintes de Robert Marteau n'est pas sans évoquer celui de Bernard Collin, d'autant que les deux auteurs partagent la même foi ; sous chaque strophe de 14 vers, venus du sonnet, se trouve une parenthèse avec une date, du vendredi 19 janvier 2001 au mardi 31 décembre 2002. Le rythme est soutenu sans passage à vide, la plupart du temps, un sonnet correspond à un jour et parfois un même sonnet a requis plusieurs jours de travail. Devant la date, un nom de lieu ou d'artiste marquant un parcours, une visite de musée. Des règles, pas de système chez Robert Marteau : l'alexandrin est plus sauvage que dompté, la césure est jouée plus qu'elle ne joue.
La sérénité qui se dégage de ces Ecritures, retrouvant Dante par-delà Rimbaud, n'ignore rien des égarements et a sûrement conduit Robert Marteau ...aux demeures qu'avant lui a visitées/ Le soleil quand il allait pour paver la voie.
À la fois poète, romancier, traducteur, essayiste, journalier -il faudrait user de ce terme obsolète pour désigner cette activité qui consiste à noter journellement ce qui s'offre aux sens pour le restituer ensuite-, Robert Marteau a su bâtir en quelque trente ans une œuvre qui compte désormais une cinquantaine de titres. Une œuvre exigeante, placée sous le patronage d'une écriture poétique qui s'insinue dans tous les genres, non pas pour les subvertir (Marteau n'a rien d'un démolisseur), mais pour les enrichir et parvenir ainsi à un surcroît de sens...
Le projet diariste à contraintes de Robert Marteau n'est pas sans évoquer celui de Bernard Collin, d'autant que les deux auteurs partagent la même foi ; sous chaque strophe de 14 vers, venus du sonnet, se trouve une parenthèse avec une date, du vendredi 19 janvier 2001 au mardi 31 décembre 2002. Le rythme est soutenu sans passage à vide, la plupart du temps, un sonnet correspond à un jour et parfois un même sonnet a requis plusieurs jours de travail. Devant la date, un nom de lieu ou d'artiste marquant un parcours, une visite de musée. Des règles, pas de système chez Robert Marteau : l'alexandrin est plus sauvage que dompté, la césure est jouée plus qu'elle ne joue.
La sérénité qui se dégage de ces Ecritures, retrouvant Dante par-delà Rimbaud, n'ignore rien des égarements et a sûrement conduit Robert Marteau ...aux demeures qu'avant lui a visitées/ Le soleil quand il allait pour paver la voie.