Caldera sans voix par Sidney Cadot-Sambosi
si j’avais des cratères entiers d’arbres nouveaux à greffer
par de petites veines sur des terres en confettis
je serais condamnée à l’exil pour garantir le bas prix de l’acier
je serais l’éclopée d’un miracle de misère
nous serions une guerre sans sol pour y enterrer nos cœurs crevés
nous serions des granges à destins détruits
la peur de nous reconnaître nous-mêmes collée au visage
et quelques pétales de fleur pour nous pleurer au loin
contre une tonne de ciment vrai