Taratâtons. par Liz Gabriel
1-
a/ l'irritation tourne à la dépression, ça démange en basse pression sur les Açores, comme un écorché pas du peintre, c'est donc son frère, un fou, peut pas s'empêcher d'aller fouailler dans les tréfonds de l'âme à peau humaine.je ne pourrai pas rester longtemps dans ce parc d'attractions plein de gens contondants, de culbutos sentimentaux. c'est pas du Fragonnard, c'est du pathos en barre.
quand je l'ai vu j'ai dit ça y est, le battant de la porte me balance de l'autre côté. au début je ne sais pas trop quoi, le rouge-à-lèvre un peu passé peut-être, inhabituel, cette façon désagréable de croiser la veste comme un peignoir, agaçant à six heure du soir. merde encore bernée, piégée, entre la conversation téléphonique ì tu dois t'acheter un portable ", la voix doucereuse, toutes les interprétations hasardeuses voire insidieuses. merde je me barre, là aussi ça cloche, on remballe, les bijoux de famille, les faux-semblants et tout le tremblant.
b/ faudrait en plus que je travaille à domestiquer la rage, à faire lumière sur l'obscur objet de mes désirs, dire merci, amen, encore et passe-moi le sel. non, juste besoin de silence, d'une table de bois pour poser les cervicales et les papiers collés, les kilomètres de vie en rose. suivre la route de la soif, de Lisbonne à Barcelone, du poète de Pondichéry jusqu'à plus soi.
2- ì L'utilité première de la poésie tient au plaisir qu'elle procure " S. Plath
- je lis le début tout chaud du roman de Cendrey, vision infernal dans la gueule de la Baleine, monstre social qui broie les ì simples créatures ". Scène de dépeçages de poissons, éviscérés, vidés, tranchés, gong lancinant qui sonne à vide dans nos prisons mentales.
- photo de Sylvia Plath, souriante, bras nus sur un bateau, des poissons frais pêchés posés morts devant elle. je pense que ma sœur devrait lire ses poèmes, qu'on ne peut pas rester là, plantées à vivre des chapes de vie plombée sans lire Plath, Zürn, quand on trou-tourne en ronds pas rond et qu'on se demande à quoi ça sert d'être là, debout, pleine de sang pulsant sourd, à attendre que ça s'arrête; passer à autre chose.
a/ l'irritation tourne à la dépression, ça démange en basse pression sur les Açores, comme un écorché pas du peintre, c'est donc son frère, un fou, peut pas s'empêcher d'aller fouailler dans les tréfonds de l'âme à peau humaine.je ne pourrai pas rester longtemps dans ce parc d'attractions plein de gens contondants, de culbutos sentimentaux. c'est pas du Fragonnard, c'est du pathos en barre.
quand je l'ai vu j'ai dit ça y est, le battant de la porte me balance de l'autre côté. au début je ne sais pas trop quoi, le rouge-à-lèvre un peu passé peut-être, inhabituel, cette façon désagréable de croiser la veste comme un peignoir, agaçant à six heure du soir. merde encore bernée, piégée, entre la conversation téléphonique ì tu dois t'acheter un portable ", la voix doucereuse, toutes les interprétations hasardeuses voire insidieuses. merde je me barre, là aussi ça cloche, on remballe, les bijoux de famille, les faux-semblants et tout le tremblant.
b/ faudrait en plus que je travaille à domestiquer la rage, à faire lumière sur l'obscur objet de mes désirs, dire merci, amen, encore et passe-moi le sel. non, juste besoin de silence, d'une table de bois pour poser les cervicales et les papiers collés, les kilomètres de vie en rose. suivre la route de la soif, de Lisbonne à Barcelone, du poète de Pondichéry jusqu'à plus soi.
2- ì L'utilité première de la poésie tient au plaisir qu'elle procure " S. Plath
- je lis le début tout chaud du roman de Cendrey, vision infernal dans la gueule de la Baleine, monstre social qui broie les ì simples créatures ". Scène de dépeçages de poissons, éviscérés, vidés, tranchés, gong lancinant qui sonne à vide dans nos prisons mentales.
- photo de Sylvia Plath, souriante, bras nus sur un bateau, des poissons frais pêchés posés morts devant elle. je pense que ma sœur devrait lire ses poèmes, qu'on ne peut pas rester là, plantées à vivre des chapes de vie plombée sans lire Plath, Zürn, quand on trou-tourne en ronds pas rond et qu'on se demande à quoi ça sert d'être là, debout, pleine de sang pulsant sourd, à attendre que ça s'arrête; passer à autre chose.