30 mars
2003
Action Restreinte numéro 1.
Le nom d'une revue, c'est souvent ce qui reste de plus beau une fois qu'elle a disparu...le nom de celle-ci semble déjà nous marquer, en parfaite adéquation avec le projet d'opérer, selon la formule mallarméenne, une action restreinte : "atteindre, par une position minoritaire, un champ infime - la littérature-, un cercle relativement réduit de lecteurs- le vieux rêve d'une société secrète-, un état de déséquilibre propice à de nouvelles expérimentations de la langue."
Le thème de ce premier numéro, "L'autre INHUMAIN", ne constitue aucunement le prétexte du fourre-tout anthologique ou idéologique habituel : il y a là un véritable effort de penser et de débattre en dépit du "constat asphyxiant" suscité par cet "humanisme pauvre" qui constitue notre seul horizon intellectuel aujourd'hui, "après la mort des dieux et l'oubli de toute transcendance" ("ouverture de Mathias Lavin et Isabelle Zribi").
La jeune équipe de rédacteurs animée par Aurélie Soulatges (direction artistique) affirme sans forfanterie sa culture, ses goûts pour l'image, la photographie et le cinéma, ses références (de Walter Benjamin à Lyotard) et, ce qui est moins commun, son souci des œuvres qui les précédent de moins loin grâce à l'entretien de la très présente et active Isabelle Zribi avec Franck Venaille ou de plus près comme celles de Baillieu et Bailly, respectivement commissaire et docteur ès inhumanité.
Sur la très belle photo de Lartigue en couverture, on ne sait pas très bien si l'on a affaire à un enfant qui chahute avec un fantôme, s'il mime une version Truffaut du combat avec l'ange ou si lui-même ne constitue pas une forme en train de devenir tout autre, en voie d'absorbtion par le néant, évocation de l'inhumain auquel font écho les dessins des freaks de Guillaume Soulatges.
On peut bien sûr désapprouver tel ou tel choix, discuter telle ou telle assertion mais ce premier numéro, très souple à feuilleter et agréable à lire, se place bien au-dessus de toutes les jeunes revues parce qu'il assume, au-delà des tendances le risque de la confrontation et de la mise en crise, du décalage, de la pensée.
Le thème de ce premier numéro, "L'autre INHUMAIN", ne constitue aucunement le prétexte du fourre-tout anthologique ou idéologique habituel : il y a là un véritable effort de penser et de débattre en dépit du "constat asphyxiant" suscité par cet "humanisme pauvre" qui constitue notre seul horizon intellectuel aujourd'hui, "après la mort des dieux et l'oubli de toute transcendance" ("ouverture de Mathias Lavin et Isabelle Zribi").
La jeune équipe de rédacteurs animée par Aurélie Soulatges (direction artistique) affirme sans forfanterie sa culture, ses goûts pour l'image, la photographie et le cinéma, ses références (de Walter Benjamin à Lyotard) et, ce qui est moins commun, son souci des œuvres qui les précédent de moins loin grâce à l'entretien de la très présente et active Isabelle Zribi avec Franck Venaille ou de plus près comme celles de Baillieu et Bailly, respectivement commissaire et docteur ès inhumanité.
Sur la très belle photo de Lartigue en couverture, on ne sait pas très bien si l'on a affaire à un enfant qui chahute avec un fantôme, s'il mime une version Truffaut du combat avec l'ange ou si lui-même ne constitue pas une forme en train de devenir tout autre, en voie d'absorbtion par le néant, évocation de l'inhumain auquel font écho les dessins des freaks de Guillaume Soulatges.
On peut bien sûr désapprouver tel ou tel choix, discuter telle ou telle assertion mais ce premier numéro, très souple à feuilleter et agréable à lire, se place bien au-dessus de toutes les jeunes revues parce qu'il assume, au-delà des tendances le risque de la confrontation et de la mise en crise, du décalage, de la pensée.