15 janv.
2005
Architextes 2 et Panoptic (Inventaire)
Deux façons de survoler la poésie contemporaine, deux entreprises apparemment éloignées et antagoniques, on va gagner du temps en les traitant ensemble : les Architextes 2 de l'Agneau et le CDrom d'Inventaire/invention, seul choisi pour la belle image ci-contre. Le premier très cheap (gros cahier spiralé et photocopies craignosses), l'autre très riche (images chiadées relâchées artisses, musique de l'excellentissime tandem Bérard-Boussiron, présentation chic à la moiteur ambrée), l'une soutenue par le CNL, l'autre par le CNAP, l'une avec les obscurs, les disparus, les chercheurs dingues et monstres cachés (Bernimolin, Jeanjean, Robinet, Lavrille, Bobillot etc) ou des petits nouveaux guère sortables (D'Abrigeon et Doyen), l'autre avec les stars branched (Fiat, Game, Quintane et Alferi not live but the movie).
Ce serait un peu facile et injuste de renvoyer dos à deux ces modes de traitement, le baba et le techno d'autant que, pour reprendre la classification quintanienne (souvent citée depuis sa publication sur ce site), on peut trouver du couillon chez les monstres (Albane Gellé assez gracile et racée dans sa lecture, un vrai piège à quinquagénaires et Antoine Emaz trop bien coiffé pour évoquer le 11 septembre), trouver aussi qu'il n'y a que des monstres chez la couillonne déchaînée.
A l'origine de la première entreprise, Françoise Favretto qui anime les éditions de l'atelier de l'agneau depuis 96 : née avec le demi-siècle, militante poésie dès 1979 (revue 25), très intègre, une découvreuse hyper douée.
Pour la seconde Patrick Cahuzac : a donné le titre d'un de ses livres à son site Internet et à ses éditions, bien pensant et peu inventif, s'intègre parfaitement au réseau François Bon, un professionnel efficace.
Dans le CDrom, le son est si bon qu'on entend le public de la Villette s'ennuyer.Le cahier donne l'impression d'un essoufflement dommageable de l'expérience.Mais au final, ce qui fait la véritable différence entre ces deux objets qui, selon le cliché médiatique, illustre si bien la mervielleuse diversité du paysage poétique français (!), ce qui donne une meilleure place à ARHITEXTES 2, c'est la préface du jeune universitaire Guilhem Fabre : chacun des textes a fait l'objet d'un travail sérieux de réflexion et de présentation si bien qu'on se dit chacun des poètes d'Architextes 2 a au moins eu la chance d'avoir un lecteur.
Ce serait un peu facile et injuste de renvoyer dos à deux ces modes de traitement, le baba et le techno d'autant que, pour reprendre la classification quintanienne (souvent citée depuis sa publication sur ce site), on peut trouver du couillon chez les monstres (Albane Gellé assez gracile et racée dans sa lecture, un vrai piège à quinquagénaires et Antoine Emaz trop bien coiffé pour évoquer le 11 septembre), trouver aussi qu'il n'y a que des monstres chez la couillonne déchaînée.
A l'origine de la première entreprise, Françoise Favretto qui anime les éditions de l'atelier de l'agneau depuis 96 : née avec le demi-siècle, militante poésie dès 1979 (revue 25), très intègre, une découvreuse hyper douée.
Pour la seconde Patrick Cahuzac : a donné le titre d'un de ses livres à son site Internet et à ses éditions, bien pensant et peu inventif, s'intègre parfaitement au réseau François Bon, un professionnel efficace.
Dans le CDrom, le son est si bon qu'on entend le public de la Villette s'ennuyer.Le cahier donne l'impression d'un essoufflement dommageable de l'expérience.Mais au final, ce qui fait la véritable différence entre ces deux objets qui, selon le cliché médiatique, illustre si bien la mervielleuse diversité du paysage poétique français (!), ce qui donne une meilleure place à ARHITEXTES 2, c'est la préface du jeune universitaire Guilhem Fabre : chacun des textes a fait l'objet d'un travail sérieux de réflexion et de présentation si bien qu'on se dit chacun des poètes d'Architextes 2 a au moins eu la chance d'avoir un lecteur.