Éloge de la lenteur par Patrice Maltaverne
L’éloge de la lenteur ne tient plus la route
Il y a une foule d’écrans superposés
Découpés en lamelles à peine visibles
Qui nous empêchent d’aller dépouiller la splendeur
Ce n’est pas nous
C’est l’électricité qui commande
Depuis plus d’un siècle
L’arbre à cames enfoui
Tout au fond du puits d’un moteur
L’étincelle du capot est plus magique
Qu’une pauvre carcasse
Flânant sous son pardessus
Annulée par les traits d’autoroute
Tant que vous n’aurez pas compté
La multitude de pixels irrésolus
Vous autorisant à partir
Plus loin résoudre des conflits
Intérieurs
Il n’y aura pas de nouveau répit
Aucun autre campement
Que d’infortune
Et si arrêt il y a
Mieux vaut qu’il s’agisse
De cassure nette
Du néant prenant la seule forme valable
Ce monticule d’enterrement.