Encore une fois nos voix ... (extrait) par Constantin Kaïtéris

 

 

Émilie, Marina, Anna, Nelly, Sylvia
Payer la dette ou bien la santé de mon peuple
S’est pris les pieds dans une image dans le tapis
Hamon nouvel acteur d’une folle campagne
Lettres et lavoir : nul destin dans la paume écrit
Pluie, plu, pli, lui, lu, lit, lieu, puis, pis, pile, pull, pleut
Mais brisons là la règle et la parole cassantes
L’humour s’équilibre en un point trouvé amer
Un soleil brusque et bref ranime un mur de brique
Son humeur de saturne et deux jours même assez
Des entrées maritimes et des brouillards givrants
En pratiquant l’art du refus d’obtempérer 

 

 

Aucune condition de diplôme exigée.
Calendrier coché d’anniversaires secrets
Du balcon fragile, on détaille un ciel trop grand
Pour ceux qui pensent sous pavillon de complaisance
Les petits pains sont blancs et les poissons rouges
Des rêves autogérés des mouchoirs de beau temps
Dans la couleur des peintres c’est toujours le présent
Deux pies sur l’herbe jouent un acte en noir et blanc
Quand sous les mots l’humain fait caisse de résonance
Ceux qui ont mis leur langue dans leur poche revolver
L’Iliade et l’Odyssée tiennent en vingt-quatre lettres
S’étant drapé dans le drap peau-rouge de sa langue