YVES BICAL (1943-2022) par Julien Blaine
Voilà Yves,
Je n’y arrive pas !
J’avais dit à Cristine que je dirai quelques mots pour toi, pour nous, pour moi, ce jour là,
Ce jour là, oui : hui,
mais je n’y arrive pas…
La vie était en permanence
en toi
et hors de toi,
partout,
toujours.
Tout était vie dès ton approche
que ce soit à la première entrevue ou lors de retrouvailles !
Lire, dire, jouer, éditer, organiser, montrer, écrire, raconter, parler :
tout était vie !
Ton rire, tes sourires, ta voix, tes gestes, ton regard, tes clins d’œil :
tout était vie !
Manger, boire, déguster, blaguer, communiquer :
tout était vie !
Lutter, combattre, discuter, convaincre…
Tout est vie.
Si forte était ta puissance vitale que nous étions immédiatement complice, partenaire de cette vie, la vie que tu propageais…
Alors penser, croire que cette vie s’est achevée, ce n’est pas croyable !
Tu t’es simplement absenté.
Tu vas remettre ton costume de Monsieur Loyal
Je vais réendosser ma panoplie de dompteur d’éléphant
Et, octogénaire, nous allons refaire notre cirque…