18 déc.
2006
Les carcasses de Raymond Federman
Tirée à Bordeaux à 300 exemplaires, une (trop) jolie plaquette qui n'a l'air de rien et c'est effectivement d'un air (dégagé) sur le rien qu'il s'agit, méditation enlevée et drôle mais classique sur la peur de la mort et (de) ce qui pourrait s'ensuivre. Une vanité où l'on retrouve tout Federman (sauf sa vanité), la filiation beckettienne et le goût de se regarder digresser, le jeu du vrai et du faux. On lit ça comme rien, c'est léger, un joli cadeau à faire pas cher sauf que la chute mes amis, les toutes dernières lignes à partir de la moitié de la dernière page numérotée, viennent vous cueillir dans votre allant d'un magnifique coup de golfeur, swinging et la balle dans le trou :
bravo l'artiste !
bravo l'artiste !