À l'épreuve par Katy Rémy
À l'épreuve de la langue, la viande pourrit. Nombre d'œuvres plastiques m'ont fait dégueuler bien que je n'en ai pas eu le droit : l'artiste (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) a l'art de vous remettre les idées en place. Le détour de la haine. Ce qui vaut pour moi, mes fantasmes,
ou ce qui sert d'exutoire mis en joue dans le palais des arts en tue plus d'un.
Ravale tes pupilles, petite fille ! C'est de l'art.
Quand il (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) lui tapote la tête la femme faiblit. Son sourire s'épanouit, tiré au rasoir. Ou bien cette haine. Ou bien le lénifiant visage béat. Le B.A. bas du visage. Le ressouvenir, du vomi en cassolette.
Je les ai vus ces boudins de sang humain, ces vétilles de femmes écartelées, démusclées, énucléées. [Tout pour l'homme (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) semble ramener à l'origine du monde. Et le bigbang n'est pas bigmen.]
La femme, même quand elle prend son destin en main, c'est toujours dans le champ de la haine. Dans le champ artistique de la haine. Qu'elle caresse ou qu'elle griffe ses doigts désignent toujours le sexe qu'on ne montre pas du doigt. Elle s'étrangle quand elle parle. Sa voix grimpe aux rideaux. Paroxysme de l'impuissance.
La femme a LE bouché. Crochetée elle rit bien sur. Car le crochet déride.
Il propose (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) insère ta langue dans mon cul petite, fille avare de caviar avale la morve fécale et cale-toi la glotte avec la flotte qui sort de mon vit.
Quel artiste ! quel artiste ! quelle femme ! quelle femme ! Il propose (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) je vais te harceler de sexes dépendus qui seront autant de bœufs et de béliers de mammouths et de chimpanzés décongelés pour que le zoo de tes fantasmes
honore les miens. Quel homme, quel rêveur, quel utopiste ! (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) Quelle salope ! Quelle salope ! Il propose (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) tu vas choisir parmi les enfants que je te présenterai ceux qui confondent tes sens et boire le sang des victimes pour satisfaire ma curiosité.
Quand les artistes perdent le notion de territoire, qu'ils confondent le privé et le public, l'intime et l'universel, oublient-ils du même geste que si la science n'a pas de responsabilité, le scientifique si ? …poustouflés les gogos s'étouffent dans leurs pantoufles. Les bobonnes rougissent dans la queue. Les bouchers enfournent du persil dans leurs oreilles. Mais dans leurs narines que foutent-ils ? Et les artistes, que font-ils les artistes, ils foncent dans le lard, ils décapitent, ils lapident. Et les femmes, que font-elles ? Elles gigotent, elles glapissent, elles poussent des cris d'orfraie.
NONONON vous ne vous en tirerez pas comme ça. En charpie ! En charpie ! Les harpies veillent. Elles éperonnent les étalons. Elles les houspillent. Aux galères ! Aux galères !
Le regard que je porte sur l'homme ou la femme que j'aime les exclut de rungis à jamais. Je ne me savonnerai pas avec l'excès de leur suif, leurs os broyés ne nourriront pas mes enfants, leurs cheveux tondus ne subviendront pas aux chimiotiques, les attributs de leur sexe ne seront pas des godemichés, je ne confondrai pas latex et cortex.
Je garderai pour moi ce qui de toute façon est de l'indicible, de l'intransmissible. Une fois entré dans le leurre de l'art qui soigne c'est la débâcle. Ou bien passer à l'acte. Ou bien réellement couper la femme en deux. Sur le champ enculer sa mère. Tout de suite émasculer les hommes de la famille. [Immédiatement produire de la chair à saucisse, bouffer la cervelle de Claude Simon, se faire greffer la main de Garouste, demander à un taxidermiste d'empailler sa femme (ou
Laetitia Casta, ou...) pour l'enculer en écoutant Cathie Berberian.] C'est ça des fantasmes. C'est tout à fait ça. C'est dépasser l'entendement. C'est trahir. C'est préparer son chagrin comme on maquille les morts. C'est violer son propre enfant pour en faire un éclat d'art. Pour qu'il connaisse la belle ouvrage. Pour terminer l'enfantement. Tout marquer de son sceau. Comme
pisse le chiot autour du pot.
ou ce qui sert d'exutoire mis en joue dans le palais des arts en tue plus d'un.
Ravale tes pupilles, petite fille ! C'est de l'art.
Quand il (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) lui tapote la tête la femme faiblit. Son sourire s'épanouit, tiré au rasoir. Ou bien cette haine. Ou bien le lénifiant visage béat. Le B.A. bas du visage. Le ressouvenir, du vomi en cassolette.
Je les ai vus ces boudins de sang humain, ces vétilles de femmes écartelées, démusclées, énucléées. [Tout pour l'homme (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) semble ramener à l'origine du monde. Et le bigbang n'est pas bigmen.]
La femme, même quand elle prend son destin en main, c'est toujours dans le champ de la haine. Dans le champ artistique de la haine. Qu'elle caresse ou qu'elle griffe ses doigts désignent toujours le sexe qu'on ne montre pas du doigt. Elle s'étrangle quand elle parle. Sa voix grimpe aux rideaux. Paroxysme de l'impuissance.
La femme a LE bouché. Crochetée elle rit bien sur. Car le crochet déride.
Il propose (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) insère ta langue dans mon cul petite, fille avare de caviar avale la morve fécale et cale-toi la glotte avec la flotte qui sort de mon vit.
Quel artiste ! quel artiste ! quelle femme ! quelle femme ! Il propose (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) je vais te harceler de sexes dépendus qui seront autant de bœufs et de béliers de mammouths et de chimpanzés décongelés pour que le zoo de tes fantasmes
honore les miens. Quel homme, quel rêveur, quel utopiste ! (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) Quelle salope ! Quelle salope ! Il propose (cet homme-là qui n'est pas l'homme que j'aime) tu vas choisir parmi les enfants que je te présenterai ceux qui confondent tes sens et boire le sang des victimes pour satisfaire ma curiosité.
Quand les artistes perdent le notion de territoire, qu'ils confondent le privé et le public, l'intime et l'universel, oublient-ils du même geste que si la science n'a pas de responsabilité, le scientifique si ? …poustouflés les gogos s'étouffent dans leurs pantoufles. Les bobonnes rougissent dans la queue. Les bouchers enfournent du persil dans leurs oreilles. Mais dans leurs narines que foutent-ils ? Et les artistes, que font-ils les artistes, ils foncent dans le lard, ils décapitent, ils lapident. Et les femmes, que font-elles ? Elles gigotent, elles glapissent, elles poussent des cris d'orfraie.
NONONON vous ne vous en tirerez pas comme ça. En charpie ! En charpie ! Les harpies veillent. Elles éperonnent les étalons. Elles les houspillent. Aux galères ! Aux galères !
Le regard que je porte sur l'homme ou la femme que j'aime les exclut de rungis à jamais. Je ne me savonnerai pas avec l'excès de leur suif, leurs os broyés ne nourriront pas mes enfants, leurs cheveux tondus ne subviendront pas aux chimiotiques, les attributs de leur sexe ne seront pas des godemichés, je ne confondrai pas latex et cortex.
Je garderai pour moi ce qui de toute façon est de l'indicible, de l'intransmissible. Une fois entré dans le leurre de l'art qui soigne c'est la débâcle. Ou bien passer à l'acte. Ou bien réellement couper la femme en deux. Sur le champ enculer sa mère. Tout de suite émasculer les hommes de la famille. [Immédiatement produire de la chair à saucisse, bouffer la cervelle de Claude Simon, se faire greffer la main de Garouste, demander à un taxidermiste d'empailler sa femme (ou
Laetitia Casta, ou...) pour l'enculer en écoutant Cathie Berberian.] C'est ça des fantasmes. C'est tout à fait ça. C'est dépasser l'entendement. C'est trahir. C'est préparer son chagrin comme on maquille les morts. C'est violer son propre enfant pour en faire un éclat d'art. Pour qu'il connaisse la belle ouvrage. Pour terminer l'enfantement. Tout marquer de son sceau. Comme
pisse le chiot autour du pot.