Extrait de lettre à PLP par Christian Arthaud
Pression du temps, harcèlement, arrachement chaque matin, c'est dur.Rien devant, mais derrière déjà des choses, suffisamment pour pouvoir dire qu'il y aeu quelque chose. Il me faudrait une méthode pour écrire l'histoire desmitraillages verbaux qui trouent mon paysage mais pour l'instant, qui n'en estpas un, ça continue à se condenser dans la mémoire, à perler au plafond, à seprendre pour de l'absolu, et à se convertir en notations hénygmatiques.
Ce qu'on semble appeler poésie aujourd'hui, qu'est-ce au juste ? Tout ce quin'est pas négociable dans le champ éditorial, mais qui l'est quand même (par lebiais du CNL ou d'autres moyens, subterfuges, tactiques, substitutions) en tantqu'il ne l'est pas... ça sent le virage en ce moment, la tentative de bilan, dans la maison poésie;une génération pousse l'autre qui se rétracte.Le magazine littéraire, Autrement, le dico PUF, etc. les gémissements de PLRossi, le tressage érudit de Deguy, tout un arsenal de lectures anachroniquesqui se multiplie dans le "geste auguste" des semeurs de troubles tropparadoxaux...
Nettoyage du printemps; poésie = musique, donc chanson. Le mot d'ordre réunirasans doute du monde cette année. Mais pas moi, qui ai trop de difficultés à mecoucher chaque nuit. La petite angoisse ne sort pas de chez elle.
Pourquoi ne pas riposter en effet ? J'irai m'acheter demain une bonne bouteille pourl'écluser en lisant écrivant. Il y a un effet de disproportion quand on lit quedes termes comme "littéralité" opèreraient dans l'idéologie poétique comme depuissants tremplins : je ne déteste pas ces grossissements démesurés sur unaspect momentané de la question de la poésie, moi qui fouine dans les vieillesanthologies, je sais que c'est une habitude très ancienne et inévitable car liéeaux fils ténus de l'édition (auparavant : des revues).
Ce qu'on semble appeler poésie aujourd'hui, qu'est-ce au juste ? Tout ce quin'est pas négociable dans le champ éditorial, mais qui l'est quand même (par lebiais du CNL ou d'autres moyens, subterfuges, tactiques, substitutions) en tantqu'il ne l'est pas... ça sent le virage en ce moment, la tentative de bilan, dans la maison poésie;une génération pousse l'autre qui se rétracte.Le magazine littéraire, Autrement, le dico PUF, etc. les gémissements de PLRossi, le tressage érudit de Deguy, tout un arsenal de lectures anachroniquesqui se multiplie dans le "geste auguste" des semeurs de troubles tropparadoxaux...
Nettoyage du printemps; poésie = musique, donc chanson. Le mot d'ordre réunirasans doute du monde cette année. Mais pas moi, qui ai trop de difficultés à mecoucher chaque nuit. La petite angoisse ne sort pas de chez elle.
Pourquoi ne pas riposter en effet ? J'irai m'acheter demain une bonne bouteille pourl'écluser en lisant écrivant. Il y a un effet de disproportion quand on lit quedes termes comme "littéralité" opèreraient dans l'idéologie poétique comme depuissants tremplins : je ne déteste pas ces grossissements démesurés sur unaspect momentané de la question de la poésie, moi qui fouine dans les vieillesanthologies, je sais que c'est une habitude très ancienne et inévitable car liéeaux fils ténus de l'édition (auparavant : des revues).