Jacques SIVAN par Stéphane Bérard

Les Célébrations

Jacques SIVAN par Stéphane Bérard

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Petit garçon de Haute-Provence que les clochettes des brebis

Enervaient.

Je veux dire innervaient, de cette manière qu'ont les musiciens

d'apercevoir des mots et puis des significations.

Les brebis et leurs maris traversant Jausiers, à la fin du mot

Printemps, glandouillant tout l'été bien plus haut,

Cassaient les pieds des oreilles, mais d'un son sourd, ouaté par la laine

accumulée en cascade mi-octobre - et ce d'autant, pour celles et ceux

qui auront bien entendu pris une fuite au premier somme du berger.

Tournant l'alpage.

On surprend parfois des renégats, marron d'avoir frotté la crinière

comme un fauve sur un pin d'Autriche, créant un mélèze chez le regardeur, qui ne sait

déceler le caduc du persistant effeuillage. Et c'est bien le fauve qui signale à l'arbre, comme un ouf, qu'il est temps d'interpréter l'automne, d'en comprendre le style, en volutes ou voyelles, fait virer à l'orange vif toutes les montées, boisées du côté de Jausiers, et pas que.

Jacques après un long crochet près des livres ouverts, mi-clos, ou Annotés,

revient au paysage.

Puissent des milliards de musaraignes, gerboises, faucons, aigles et tous les copains loups lui faire des musiques compliquées, réjouissantes, intellectuelles.

 

 

Pour Jacques, en Fé...