25 juin
2012
Action Poétique, dernier numéro
Ce numéro à bénéficier (sic, p. 3) du soutien du Centre National du Livre...
Qu'on s'en amuse ou qu'on s'en fiche, ce n'est pas la première faute de grammaire repérée dans un numéro d'Action Poétique mais ce sera la dernière puisque ce numéro, gold and collector DVD included, est le dernier.
S'agit-il d'un détail sans importance ni signification ?
D'un lapsus, dans la mesure où il pourrait y avoir un droit incontestable, pour cette institution qu'est devenue Action Poétique au fil des décennies, à bénéficier de tels soutiens ?
Combien de poètes français ont-ils besoin de soutien... en orthographe ?
Une revue sans correcteur est-elle poétiquement correcte ?
Si elle n'est pas relue, une revue peut-elle être lue ?
S'agit-il d'un FLAN ?
Y a-t-il une raison particulière pour cette « fin de partie » ?
demande quant à elle Sandra Raguenet, son nom en énormes caractères au-dessus des questions qu'elle pose à Henri Deluy au tout début de ce numéro ; celui-ci répond, en italiques, que le temps est venu d'arrêter, après plus de soixante ans de publications et d'activités ; 60 ans, un temps militant pour le droit au retrait mérité.
Et un bilan d'une rare honnêteté intellectuelle, en particulier sur les rapports de la revue avec le PCF ; par exemple, concernant les révélations qui furent faites, passons vite sur l'euphémisme, sur le caractère réel du socialisme réel, HD dit :
caractère sur lequel longtemps, nous avons été mal informés, ou que nous ne voulions pas connaître.
On ne peut devenir aussi bon cuisinier et traducteur que l'est HD sans, attention aux coquilles, penser peser, peser penser.
Sans connaître les ratages, sans accepter les croûtes et les failles.
Secrets et coups de main requis également pour une telle longévité.
Aveux et lucidité, il nous livre SON Action Poétique
et sans doute son plus grand talent aura-t-il été de savoir accepter qu'elle lui échappe
un peu.
Dans le volumineux reste du numéro (qui en fait 4), la cohorte des principaux compagnons de route est présentée dans l'ordre alphabétique, avec des interventions plus ou moins bien accordées au dernier tour de piste, on aurait préféré des textes plus circonstanciés comme ceux de Gilles Jouanard et d'Elisabeth Roudinesco, tout le monde s'est mis au diapason des défunts, reconnaissables aux deux dates qui figurent sous les noms entre parenthèses ; retenons une rareté absolue, un vrai poème d'Olivier Cadiot (1982) ! Et puis, comme l'écrit Liliane Giraudon, à la fin de son PARSIFAL C'EST PERCEVAL :
aimer les mots n'empêche pas d'aimer le silence.
Comment va se passer pour vous cet « après Action Poétique ? » a également demandé Sandra Raguenet : Henri Deluy répond qu'il va lire, écrire, traduire, éditer (dans les deux sens). Cuisiner sans doute aussi, avec sa dernière recette il nous offre un FLAN en oubliant d'en faire tout un... Le DVD joint au volume incitera d'autant plus à acheter (infinitif) L'intégrale qu'on y trouve tous les numéros (merci encore au CNL) de la revue de 1950 à 2012 ainsi que tous les sommaires, avec un index général des auteurs, des traducteurs, des interventions plastiques, des membres des Comités de rédaction et un index des livres publiés dans la collection A. P., tous ces index mis en place par Eric Suchère.
Qu'on s'en amuse ou qu'on s'en fiche, ce n'est pas la première faute de grammaire repérée dans un numéro d'Action Poétique mais ce sera la dernière puisque ce numéro, gold and collector DVD included, est le dernier.
S'agit-il d'un détail sans importance ni signification ?
D'un lapsus, dans la mesure où il pourrait y avoir un droit incontestable, pour cette institution qu'est devenue Action Poétique au fil des décennies, à bénéficier de tels soutiens ?
Combien de poètes français ont-ils besoin de soutien... en orthographe ?
Une revue sans correcteur est-elle poétiquement correcte ?
Si elle n'est pas relue, une revue peut-elle être lue ?
S'agit-il d'un FLAN ?
Y a-t-il une raison particulière pour cette « fin de partie » ?
demande quant à elle Sandra Raguenet, son nom en énormes caractères au-dessus des questions qu'elle pose à Henri Deluy au tout début de ce numéro ; celui-ci répond, en italiques, que le temps est venu d'arrêter, après plus de soixante ans de publications et d'activités ; 60 ans, un temps militant pour le droit au retrait mérité.
Et un bilan d'une rare honnêteté intellectuelle, en particulier sur les rapports de la revue avec le PCF ; par exemple, concernant les révélations qui furent faites, passons vite sur l'euphémisme, sur le caractère réel du socialisme réel, HD dit :
caractère sur lequel longtemps, nous avons été mal informés, ou que nous ne voulions pas connaître.
On ne peut devenir aussi bon cuisinier et traducteur que l'est HD sans, attention aux coquilles, penser peser, peser penser.
Sans connaître les ratages, sans accepter les croûtes et les failles.
Secrets et coups de main requis également pour une telle longévité.
Aveux et lucidité, il nous livre SON Action Poétique
et sans doute son plus grand talent aura-t-il été de savoir accepter qu'elle lui échappe
un peu.
Dans le volumineux reste du numéro (qui en fait 4), la cohorte des principaux compagnons de route est présentée dans l'ordre alphabétique, avec des interventions plus ou moins bien accordées au dernier tour de piste, on aurait préféré des textes plus circonstanciés comme ceux de Gilles Jouanard et d'Elisabeth Roudinesco, tout le monde s'est mis au diapason des défunts, reconnaissables aux deux dates qui figurent sous les noms entre parenthèses ; retenons une rareté absolue, un vrai poème d'Olivier Cadiot (1982) ! Et puis, comme l'écrit Liliane Giraudon, à la fin de son PARSIFAL C'EST PERCEVAL :
aimer les mots n'empêche pas d'aimer le silence.
Comment va se passer pour vous cet « après Action Poétique ? » a également demandé Sandra Raguenet : Henri Deluy répond qu'il va lire, écrire, traduire, éditer (dans les deux sens). Cuisiner sans doute aussi, avec sa dernière recette il nous offre un FLAN en oubliant d'en faire tout un... Le DVD joint au volume incitera d'autant plus à acheter (infinitif) L'intégrale qu'on y trouve tous les numéros (merci encore au CNL) de la revue de 1950 à 2012 ainsi que tous les sommaires, avec un index général des auteurs, des traducteurs, des interventions plastiques, des membres des Comités de rédaction et un index des livres publiés dans la collection A. P., tous ces index mis en place par Eric Suchère.