24 oct.
2006
Beck, l'impersonnage
D'après la loi, il existe des incapables majeurs. Sous tutelle, à cause d'une irrésistible obéissance au principe de plaisir. La tension vers le plaisir repose sur le sentiment de l'insuffisance de la vie comme elle va. L'archive vivante des i.m. est ou bien judiciaire, ou bien artistique. Admettons que l'écrivain soit un capable majeur. Il fait la part de la loi ou du principe de réalité, qui est un principe de dureté et de discontinuité. La capacité de donner un sens à la discontinuité, de dire Adieu au continu idyllique (l'hypothèse de la dureté absolue), impose durement le renvoi aux études , et l'examen de l'impression sur les parois intérieures. Ce sont les parois de la boîte cérébrale, qui est décorée de tuyaux (enguirlandée de soucis et d'esprits). Le Dehors s'imprime, c'est-à-dire s'exprime dans le texte des parois, texte rentré qui mérite exposition. Chaque exposition est temporaire, et s'appelle un livre.
Ainsi répond Philippe Beck à l'une des questions de Gérard Tessier dans le chapître X de ce livre qui en comporte XXXII, le dernier s'intitulant Faits et celui qui nous occupe ici Brouillons : l'une des multiples entréeslumineuses de cet ouvrage qui est bien plus qu'une introduction à l'œuvre d'un poète majeur de ce temps, l'un des plus copiés par la jeune génération, bien mieux qu'un monument à sa Gloire (cf la passionnante approche de ce concept à partir du travail d'Oster sur Mallarmé) et un livre à l'iconographie séchante aussi bien que sachante (cf les très étonnants portraits d'Alexandra Cloutier), c'est une magnifique prose de questions à même de passionner tout lecteur qui s'intéresse à ce que peut être l'écriture aujourd'hui et ses rapports au moi, à l'art, au monde.
Car Philippe Beck ne cherche pas à devenir un chef de file mais ouvre de grands espaces de liberté à chacun de nous :
L'important, c'est que de la vérité affecte le nom propre, que les noms communs aient puissance de nom propre, et qu'Untel renvoie sensiblement à de la vérité.
Ainsi répond Philippe Beck à l'une des questions de Gérard Tessier dans le chapître X de ce livre qui en comporte XXXII, le dernier s'intitulant Faits et celui qui nous occupe ici Brouillons : l'une des multiples entréeslumineuses de cet ouvrage qui est bien plus qu'une introduction à l'œuvre d'un poète majeur de ce temps, l'un des plus copiés par la jeune génération, bien mieux qu'un monument à sa Gloire (cf la passionnante approche de ce concept à partir du travail d'Oster sur Mallarmé) et un livre à l'iconographie séchante aussi bien que sachante (cf les très étonnants portraits d'Alexandra Cloutier), c'est une magnifique prose de questions à même de passionner tout lecteur qui s'intéresse à ce que peut être l'écriture aujourd'hui et ses rapports au moi, à l'art, au monde.
Car Philippe Beck ne cherche pas à devenir un chef de file mais ouvre de grands espaces de liberté à chacun de nous :
L'important, c'est que de la vérité affecte le nom propre, que les noms communs aient puissance de nom propre, et qu'Untel renvoie sensiblement à de la vérité.