04 févr.
2002
Comme une revue
Une initiative gratuite et "innovante" (!) de Jean-Marc Baillieu : un fascicule, un auteur, un superbe dessin de Michel Herreria, tous différents à chaque numéro envoyé chaque semaine, tel est le défi qu'il a lancé en décembre et dont il a programmé la fin pour mars 2002. L'intérêt de sa formule, c'est qu'en effet l'on s'intéresse bien davantage à chaque texte que si l'on avait reçu le volume tout agencé en une seule fois. Autre avantage, Baillieu échappe ainsi aux "pratiques normalisées par les critères de demande de bourse au CNL". Inconvénient, les fascicules n'arrivent pas toujours dans l'ordre ni dans l'état souhaité tant le service public de la Poste les malmène! De plus certains auteurs auraient gagné à faire l'objet de moins d'attention, à ne susciter qu'un vague souvenir dans un prestigieux sommaire.
Des 8 numéros reçus jusqu'à présent, on retiendra surtout les interventions de :
- René De Ceccaty, (n°4),qui évoque de façon presque émouvante son blocage par rapport à l'illusion romanesque. Cet écrivain est une énigme pour moi, de ces gens qui, comme Sollers, écrivent des choses plutôt remarquables sur les grandes oeuvres mais sont frappés de médiocrité lorsqu'il s'agit d'écrire leurs propres fictions ; de plus, cet auteur a commis des textes pour le théâtre d'une incroyable indigence que de beaux masques ne parviennent pas à faire oublier...
- Cécile Baud, (n°5) : sur le thème bien balisé de la mort du père, un travail émouvant et artiste de cette inconnue (de nos services : pourquoi Baillieu ne joint-il pas de bio des auteurs?), mieux qu'un texte, un geste qui serait passé inaperçu dans un épais volume.
- Claude Salomon, n°6 : "Du refoulé de la parole", un texte polémique un peu compact et touffu mais qui devrait susciter des réactions (qu'en pense Bobillot?!).
- Hubert Lucot, (n°7) : au coeur de la création du Sieur, presque des aveux mais aussi plaisants que bougonnants avec des repros de manuscrit de livres en cours d'écriture ou parus ("Frasques" chez P.O.L. 2001).
C'est de façon assez plaisante également (mais un peu amère?) que Jean-Marc Baillieu, (créateur de "Hercule de Paris" et "Cornaway" puis de "Passe à ton voisin", "Garocha", "Square Pétrarque"etc...) conclut la présentation de "Comme une revue" : "peut-être synthèse d'une pratique avant le ralliement à la Toile ou la retraite."
Des 8 numéros reçus jusqu'à présent, on retiendra surtout les interventions de :
- René De Ceccaty, (n°4),qui évoque de façon presque émouvante son blocage par rapport à l'illusion romanesque. Cet écrivain est une énigme pour moi, de ces gens qui, comme Sollers, écrivent des choses plutôt remarquables sur les grandes oeuvres mais sont frappés de médiocrité lorsqu'il s'agit d'écrire leurs propres fictions ; de plus, cet auteur a commis des textes pour le théâtre d'une incroyable indigence que de beaux masques ne parviennent pas à faire oublier...
- Cécile Baud, (n°5) : sur le thème bien balisé de la mort du père, un travail émouvant et artiste de cette inconnue (de nos services : pourquoi Baillieu ne joint-il pas de bio des auteurs?), mieux qu'un texte, un geste qui serait passé inaperçu dans un épais volume.
- Claude Salomon, n°6 : "Du refoulé de la parole", un texte polémique un peu compact et touffu mais qui devrait susciter des réactions (qu'en pense Bobillot?!).
- Hubert Lucot, (n°7) : au coeur de la création du Sieur, presque des aveux mais aussi plaisants que bougonnants avec des repros de manuscrit de livres en cours d'écriture ou parus ("Frasques" chez P.O.L. 2001).
C'est de façon assez plaisante également (mais un peu amère?) que Jean-Marc Baillieu, (créateur de "Hercule de Paris" et "Cornaway" puis de "Passe à ton voisin", "Garocha", "Square Pétrarque"etc...) conclut la présentation de "Comme une revue" : "peut-être synthèse d'une pratique avant le ralliement à la Toile ou la retraite."