CONSUME ROUGE de Sylvain Courtoux
Ce livre qu’on pourrait prendre à première vue de couverture pour un album de BD possédée anarcho nihiliste, est un agencement d’actions et de gestes autobiographiques d’une grande lucidité sur les impasses de l’époque, une percée rageuse et claironnante dans les langues et les représentations d’un sujet, un jeu de lignes à la Mondrian toutes couleurs virées (sauf une touche de rouge en 4 ème) qui tranchent dans et sur les textes, des lectures des contemporains pour du sample qui est tout sauf simple, la reprise d’une tragique défenestration maternelle, des post poèmes aussi attaquants qu’attachants parce qu’ils se sont dépris du pire, une œuvre-vie aussi échevelée que rigoureuse, risquée.
Collé sur la 3 ème de couverture, se trouve un CD que l’auteur voit « comme le pendant sonore du texte (travaillant les unités de son comme le texte travaille des unités d'énoncés via l'échantillonnage), mais en même comme la Bande Originale (OST) du livre, que l'on peut écouter tout en le lisant). »
Ci-dessous, en guise d’extrait, la photographie de la première page du chapitre 7, la page 21 :