06 mai
2007
Delenda Ouest de Joseph Mouton par Basile Balise
Commençons par ce qui peut fâcher.
Ce livre n'est pas paginé.
Et comme tous ceux de cette collection dite Les grands soirs (dirigée par Jérôme Mauche), il bénéficie (?) de gribouillages de graphiste pour encadrer chaque page de texte : le type même du geste nouveau qui n'a d'intérêt que d'être nouveau et qui agace. D'autant qu'il est sans doute la raison majeure de l'absence de pagination : foin de ces trivialités, place à l'art !
Enfin, la trop longue postface de Patrice Maniglier (philosophe avec biblio aussi longue que celle de l'auteur), ornée d'un long titre et d'un long avertissement, plombe le livre en prétendant l'expliciter aux étudiants et aux personnes à mobilité intellectuelle réduite ; pratique fréquente dans le champ de l'art contemporain qui ne supporte pas de voir apparaître une œuvre sans son appareil de légitimation didactique.
Décidément, les lecteurs de Joseph Mouton peuvent se plaindre des éditeurs qui semblent prendre un plaisir malin à les tenir à distance.
Le livre lui-même en tient pourtant le plus grand compte. Courtois, humble et générateur d'empathie.
Il s'agit d'extraits du journal d'un grand écrivain au style jubilatoire et ironique, comme peu de français savent en faire montre ; c'est simultanément le passionnant carnet d'expérimentations d'un poète contemporain en proie à ses recherches, son cafard, ses doutes et ses trouvailles formelles.
Cela se lit avec le même bonheur qu'un grand classique, (cf. la description de la gare d'Arles) d'où la vive frustration que suscite l'apparition, bien trop tôt dans le livre ... de la postface, dont le critique se venge et re-venge.
Heureusement, la mention "Première partie" qui figure à côté de la seconde apparition du titre dans le livre, nous laisse l'espoir d'une imminente (et meilleure ?!) édition.
Ce livre n'est pas paginé.
Et comme tous ceux de cette collection dite Les grands soirs (dirigée par Jérôme Mauche), il bénéficie (?) de gribouillages de graphiste pour encadrer chaque page de texte : le type même du geste nouveau qui n'a d'intérêt que d'être nouveau et qui agace. D'autant qu'il est sans doute la raison majeure de l'absence de pagination : foin de ces trivialités, place à l'art !
Enfin, la trop longue postface de Patrice Maniglier (philosophe avec biblio aussi longue que celle de l'auteur), ornée d'un long titre et d'un long avertissement, plombe le livre en prétendant l'expliciter aux étudiants et aux personnes à mobilité intellectuelle réduite ; pratique fréquente dans le champ de l'art contemporain qui ne supporte pas de voir apparaître une œuvre sans son appareil de légitimation didactique.
Décidément, les lecteurs de Joseph Mouton peuvent se plaindre des éditeurs qui semblent prendre un plaisir malin à les tenir à distance.
Le livre lui-même en tient pourtant le plus grand compte. Courtois, humble et générateur d'empathie.
Il s'agit d'extraits du journal d'un grand écrivain au style jubilatoire et ironique, comme peu de français savent en faire montre ; c'est simultanément le passionnant carnet d'expérimentations d'un poète contemporain en proie à ses recherches, son cafard, ses doutes et ses trouvailles formelles.
Cela se lit avec le même bonheur qu'un grand classique, (cf. la description de la gare d'Arles) d'où la vive frustration que suscite l'apparition, bien trop tôt dans le livre ... de la postface, dont le critique se venge et re-venge.
Heureusement, la mention "Première partie" qui figure à côté de la seconde apparition du titre dans le livre, nous laisse l'espoir d'une imminente (et meilleure ?!) édition.