21 oct.
2002
…crans
Bien que Richard Meier ne fasse pas correctement son travail d'éditeur, (quel que soit l'auteur et ne parlons pas de la diffusion!), c'est un beau livre, artistement fabriqué et ficelé, un ouvrage fait pour durer plus d'une vie dans les bibliothèques.
Le titre est bien choisi car la poésie de Pennequin, c'est un peu Artaud + la télévision : il poursuit la même douloureuse quête d'être (avec l'engagement dont ne sont plus capables ceux qui ont passé trop de temps à l'école), entre deux émissions de TF1 et un scanner à l'hosto : il fait un peu mieux que les prêtres qui ont tant de mal à faire passer leurs messages dans le même contexte.
Mais lorsqu'on voit tant de jeunes écrivains par trop ignorer leur généalogie, on éprouve quelques scrupules de reprocher à Charles sa marche laborieuse dans l'ancien sillon auquel il ne cesse de rendre hommage.
"On m'a donné l'intelligence pour savoir à quel point je suis mort"
écrit-il en gros corps gras, "mort" est sans doute le mot qui revient le plus souvent dans ces poèmes : mot mort, mort mot, le nom de Pennequin est marmot de la mort, il en a marre de "mot et mort", il va arrêter et moi aussi lectueur, j'en ai plus que marre, peut-être que je veux plus rien savoir ni concevoir de cette mort? Peut-être ai-je déjà atteint l'âge où l'on n'attend plus rien d'autre des livres qu'un peu de consolation...
Le titre est bien choisi car la poésie de Pennequin, c'est un peu Artaud + la télévision : il poursuit la même douloureuse quête d'être (avec l'engagement dont ne sont plus capables ceux qui ont passé trop de temps à l'école), entre deux émissions de TF1 et un scanner à l'hosto : il fait un peu mieux que les prêtres qui ont tant de mal à faire passer leurs messages dans le même contexte.
Mais lorsqu'on voit tant de jeunes écrivains par trop ignorer leur généalogie, on éprouve quelques scrupules de reprocher à Charles sa marche laborieuse dans l'ancien sillon auquel il ne cesse de rendre hommage.
"On m'a donné l'intelligence pour savoir à quel point je suis mort"
écrit-il en gros corps gras, "mort" est sans doute le mot qui revient le plus souvent dans ces poèmes : mot mort, mort mot, le nom de Pennequin est marmot de la mort, il en a marre de "mot et mort", il va arrêter et moi aussi lectueur, j'en ai plus que marre, peut-être que je veux plus rien savoir ni concevoir de cette mort? Peut-être ai-je déjà atteint l'âge où l'on n'attend plus rien d'autre des livres qu'un peu de consolation...