11 avril
2005
…crire, pourquoi?
La question pour être renversée, n'en est pas renversante, elle revient régulièrement sous une forme ou une autre, c'est même devenu le micro-trottoir de l'édition poétique mais peut-être fallait il procéder à un nouvel état des répondants et répondeurs? c'est fait d'autant mieux que (presque) tous ceux qui comptent (et calculent) s'y collent, 41 écrivains et poètes majeurs ou en devenir (et pour une fois, PAS OUBLI…S LES PO»TES!).
Premier livre des éditions Argol, dirigées par Catherine Flohic, voici la proposition d'une ligne éditoriale singulière et intranquille. De beaux ouvrages, très bien conçus et composés élancés et confectionnés en vue d'une vraie lecture par quelqu'un qui connaît l'art et les manières de l'art (cf. l'aventure Eighty, voir aussi l'interview publiée dans le n° 62 du Matricule des Anges, p. 12).
On n'aura pas la cruauté de dénoncer tous les auteurs qui ont sauté à pieds joints avec leurs armes et stylos de résistants dans le sottisier contemporain (citons quand même Véronique Pittolo trop longue qui ne nous épargne pas un commentaire sur ses titres) ni ceux qui se sont contentés de présenter un produit fini (citons quand même Espitallier) ou d'étaler leur lourde érudition (ahaaaaaaaaaa Deguy et sa biographie!) ni ceux qu'on a envie de consoler (Bernard Noël et Charles Juliet) ni ceux qui posent en savants de l'ignorance comme Valère Novarina ou en agents de leur disparition comme Christian Garcin ni ceux qui manquent (Patrick Beurard-Valdoye, Anne-James Chaton, Raymond Federman, Christophe Fiat etc) ni ceux qui manquent leur cible et mettent les prieurs de leur côté (les prieurs d'arrêter).
Restent quelques contributions au sens propre remarquables et l'on omettra celle de Christian Prigent, déjà publiée par ailleurs.
On trouvera Philippe Beck en premier de classe, pas seulement par la grâce de l'ordre alphabétique, la grâce qui évite toute question.
Nathalie Quintane s'en prend avec une détermination cinglante au soft révisionnisme de poètes qui croient pouvoir continuer leur petit job comme du temps de Baudelaire et sur un mode dont celui-ci aurait ricané, elle vise aussi presque nommément la boutique Flammarion qui a bien mérité ce missile.
Hubert Lucot, le plus politique et le plus sincère donc le plus drôle des sollicités, dit nettement l'horreur que (lui) inspire le capitalisme et pour qui il écrit :
...mes lecteurs sont si peu nombreux qu'ils ont un visage, qu'ils ont une âme.
Une raison de plus pour rejoindre bien vite ces rangs dits clairsemés.
Premier livre des éditions Argol, dirigées par Catherine Flohic, voici la proposition d'une ligne éditoriale singulière et intranquille. De beaux ouvrages, très bien conçus et composés élancés et confectionnés en vue d'une vraie lecture par quelqu'un qui connaît l'art et les manières de l'art (cf. l'aventure Eighty, voir aussi l'interview publiée dans le n° 62 du Matricule des Anges, p. 12).
On n'aura pas la cruauté de dénoncer tous les auteurs qui ont sauté à pieds joints avec leurs armes et stylos de résistants dans le sottisier contemporain (citons quand même Véronique Pittolo trop longue qui ne nous épargne pas un commentaire sur ses titres) ni ceux qui se sont contentés de présenter un produit fini (citons quand même Espitallier) ou d'étaler leur lourde érudition (ahaaaaaaaaaa Deguy et sa biographie!) ni ceux qu'on a envie de consoler (Bernard Noël et Charles Juliet) ni ceux qui posent en savants de l'ignorance comme Valère Novarina ou en agents de leur disparition comme Christian Garcin ni ceux qui manquent (Patrick Beurard-Valdoye, Anne-James Chaton, Raymond Federman, Christophe Fiat etc) ni ceux qui manquent leur cible et mettent les prieurs de leur côté (les prieurs d'arrêter).
Restent quelques contributions au sens propre remarquables et l'on omettra celle de Christian Prigent, déjà publiée par ailleurs.
On trouvera Philippe Beck en premier de classe, pas seulement par la grâce de l'ordre alphabétique, la grâce qui évite toute question.
Nathalie Quintane s'en prend avec une détermination cinglante au soft révisionnisme de poètes qui croient pouvoir continuer leur petit job comme du temps de Baudelaire et sur un mode dont celui-ci aurait ricané, elle vise aussi presque nommément la boutique Flammarion qui a bien mérité ce missile.
Hubert Lucot, le plus politique et le plus sincère donc le plus drôle des sollicités, dit nettement l'horreur que (lui) inspire le capitalisme et pour qui il écrit :
...mes lecteurs sont si peu nombreux qu'ils ont un visage, qu'ils ont une âme.
Une raison de plus pour rejoindre bien vite ces rangs dits clairsemés.