24 avril
2006
Entravés de Charles Pennequin.
Cet ouvrage a été réalisé lors d'une résidence d'auteur au Triangle à Rennes, de septembre 2005 à janvier 2006 et constitue le second volet d'un projet autour de la question du travail, objet d'une première édition dans L'Instant T n° 16 (janvier 2006).
Au premier coup d' œil, ils ne semblent pas travaillés, ces fragments d'un discours amour et noeuds sur le travail, prélevés au plus près de la langue la plus orale, stéréotypes émanant des bouches des classes dites supérieures ( gérer le personnel, c'est aussi gérer les angoisses ) et des dangereuses, une sorte de poème-trottoir vif et enlevé. Geste parodique de la captation médiatique du réel. Mais l'art brutal et rapide de la découpe des paroles, de leur agencement recèle tout le travail qui opère d'autant mieux que chaque fragment, très bref, en gros caractères, accompagne, (illustre ?!) le portrait du parleur entreviouvé , aussi entravé par sa langue que par son activité.
Peu de poètes, on le sait, sont capables de dessiner et combien de mauvais s'y risquent, le web est rempli de ces pénibles dons, baveuses traînées du surréalisme décati.
En France, il y avait Michaux, seul poète ou écrivain digne des cimaises.
Et il y a désormais Pennequin qui ne l'imite pas, regardez l'image ci-contre, cliquez pour l'agrandir et dépêchez-vous de commander ce livre, sinon, ne dites pas qu'on ne vous aura pas prévenus.
Au premier coup d' œil, ils ne semblent pas travaillés, ces fragments d'un discours amour et noeuds sur le travail, prélevés au plus près de la langue la plus orale, stéréotypes émanant des bouches des classes dites supérieures ( gérer le personnel, c'est aussi gérer les angoisses ) et des dangereuses, une sorte de poème-trottoir vif et enlevé. Geste parodique de la captation médiatique du réel. Mais l'art brutal et rapide de la découpe des paroles, de leur agencement recèle tout le travail qui opère d'autant mieux que chaque fragment, très bref, en gros caractères, accompagne, (illustre ?!) le portrait du parleur entreviouvé , aussi entravé par sa langue que par son activité.
Peu de poètes, on le sait, sont capables de dessiner et combien de mauvais s'y risquent, le web est rempli de ces pénibles dons, baveuses traînées du surréalisme décati.
En France, il y avait Michaux, seul poète ou écrivain digne des cimaises.
Et il y a désormais Pennequin qui ne l'imite pas, regardez l'image ci-contre, cliquez pour l'agrandir et dépêchez-vous de commander ce livre, sinon, ne dites pas qu'on ne vous aura pas prévenus.