Ici-bas de Marie Bélisle
Surprise pour un livre édité au Québec, on y trouve en exergue des extraits en anglais de paroles du groupe Genesis !
On lit ensuite des questions disposées en vers, comme celle-ci :
Arrive-t-on un jour à l’épuisement des réserves
fluides que porte notre corps, sans plus rien à
pleurer, ni soi-même ni l’autre, ni les parts de
soi-même enfouies dans les autres enfuis ?
Et cela finit avec ce qu’on aurait tort de prendre pour des réponses, des strophes de quatre lignes, pas une de plus :
C’est ici que j’apprends : la couleur de l’absence
et le silence du bois, la brûlure de l’eau, l’arôme
de la glace et le prix de l’exil. Et tout ce qui ne
s’explique pas : la douceur, la vieillesse.
Marie Bélisle a été l’une des premières à utiliser en artiste le langage html. Elle habite désormais à Paris où elle fabrique toutes sortes de bijoux incroyables, par delà l’exil e t la mort des êtres chers, elle vit, elle vibre.