05 déc.
2003
IF, numéro 23 spécial transsibérien.
Ce numéro "spécial transsibérien" a pu être mené à bien grâce à une mission Stendhal du Ministère des Affaires …trangères : Liliane Giraudon, Henri Deluy et Jean-Vacques Viton ont emprunté le train mythique mais ils ont obliqué à Beijing et fini à Pékin ; ils en ramènent des poèmes (des images aussi, photos + dessins en ce qui concerne L.G. + cosmetic company), cadeaux selon Viton qui présente le numéro et conclut son poème Le broum roum roum des roues:
je me répète que le récit fait le rêve et qu'écrire
se place entre voler et recevoir
Au fil des récits, on comprend qu'ils ont aussi rencontré des poètes tout au long de ce voyage, qu'Action Poétique et la Biennale des Poètes en Val de Marne ont fait leur marché, renoué ou tissé des liens mais on a peu d'éléments hormis les bio/biblios (p. 93-94) permettant de savoir d'une façon un peu concrète ce qu'il en est des rudes conditions matérielles de la production poétique actuelle dans ces régions ; ce qui ne laisse pas d'étonner de la part d'anciens camarades et compagnons de route! Si l'on met à part la jeune prodige de 16 ans Alessia Kuular dont la poésie semble très lyrique traditionnelle, bien loin de Khlebnikov (mais elle est aussi chanteuse et musicienne et on ne l'a pas entendue dans sa langue), les autres poètes figurant dans cette mini-anthologie se distinguent peu les uns des autres : presque pas de métaphores, pas d'innovations formelles, une langue familière alignant, juxtaposant surtout des choses vues (rurales ou urbaines) en faveur de l'expression d'un moi inquiet, narquois et lucide face à une réalité intemporelle. On retiendra Mo Fei :
Si tu vois quelqu'un se perfectionner encore
Au milieu des livres c'est qu'il a perdu la tête.
Ils ont entre 50 et 25 ans environ, universitaires et diplômés, semblent pouvoir publier assez facilement, les russes font partie de l'Union des …crivains de sinistre mémoire, "organisme indépendant depuis 1990" ; il y a 4 poètes chinois. Pour résumer : des transports, du rêve, mais trop peu d'informations dit le critique jamais content toujours méchant.
je me répète que le récit fait le rêve et qu'écrire
se place entre voler et recevoir
Au fil des récits, on comprend qu'ils ont aussi rencontré des poètes tout au long de ce voyage, qu'Action Poétique et la Biennale des Poètes en Val de Marne ont fait leur marché, renoué ou tissé des liens mais on a peu d'éléments hormis les bio/biblios (p. 93-94) permettant de savoir d'une façon un peu concrète ce qu'il en est des rudes conditions matérielles de la production poétique actuelle dans ces régions ; ce qui ne laisse pas d'étonner de la part d'anciens camarades et compagnons de route! Si l'on met à part la jeune prodige de 16 ans Alessia Kuular dont la poésie semble très lyrique traditionnelle, bien loin de Khlebnikov (mais elle est aussi chanteuse et musicienne et on ne l'a pas entendue dans sa langue), les autres poètes figurant dans cette mini-anthologie se distinguent peu les uns des autres : presque pas de métaphores, pas d'innovations formelles, une langue familière alignant, juxtaposant surtout des choses vues (rurales ou urbaines) en faveur de l'expression d'un moi inquiet, narquois et lucide face à une réalité intemporelle. On retiendra Mo Fei :
Si tu vois quelqu'un se perfectionner encore
Au milieu des livres c'est qu'il a perdu la tête.
Ils ont entre 50 et 25 ans environ, universitaires et diplômés, semblent pouvoir publier assez facilement, les russes font partie de l'Union des …crivains de sinistre mémoire, "organisme indépendant depuis 1990" ; il y a 4 poètes chinois. Pour résumer : des transports, du rêve, mais trop peu d'informations dit le critique jamais content toujours méchant.