19 oct.
2011
il particolare 24, cahier Philippe Beck
Est-ce un des premiers effets de la crise dans le monde des revues ? Il Particolare a minci de façon aussi spectaculaire que Hollande 2011, qui s'en plaindra ? Le psychanalyste mécène a réduit de moitié ses bouchées mais pas la qualité de sa revue ni son aire de liberté ; il s'autorise même la fantaisie d'une photographie d'une entreprise de Sarlat, prise par lui en 2008, public joke sur son patronyme moteur et autres bobines.
Dans ce numéro, c'est surtout le Cahier Beck qui va intéresser les poètes.
La même revue lui a pourtant déjà consacré un dossier dans le numéro double 7 & 8, en 2002, était-ce bien nécessaire de doubler la mise ?Il faut répondre par l'affirmative parce que l'œuvre a proliféré et les malentendus et les mal-comprenants aussi.
Gérard Tessier, déjà présent dans le précédent numéro et Tim Trzaskalik, le traducteur allemand de PB, ont travaillé sur le rapport que cette poésie, " qui bouleverse, méthéoriquement, celle de son époque " entretient avec la tradition, les gestes, le corpus et les représentations du
Classique ; et non dans un esprit polémique, bien que des poètes à motilité réduite, gens d'un seul mouvement, aient tendance à traiter ainsi cette poésie (au sens de l'insulter) pour éviter de s'y confronter ; les auteurs de l'article intitulé, avec cet humour si cher à PB et artistement pratiqué par lui, " Classicisme du Bœuf à volonté ", se sont ensuite adressés à d'autres auteurs, poètes et critiques pour les questionner sur ce thème, voilà la genèse (peu apparente) de ce cahier.
Le plus important est le résultat : si Yves di Manno se montre assez crispé sur l'affirmation de son propre positionnement et David Christoffel trop désinvolte, les autres textes font mieux que servir la poésie de Beck, ils la saisissent sous cet angle fructueux et réactualisent des questions cruciales, une mention particulière pour l'article passionnant de Judith Balso.
En prime, un très bel ensemble inédit de trois courts et pas ternes poèmes de Beck.
Dans ce numéro, c'est surtout le Cahier Beck qui va intéresser les poètes.
La même revue lui a pourtant déjà consacré un dossier dans le numéro double 7 & 8, en 2002, était-ce bien nécessaire de doubler la mise ?Il faut répondre par l'affirmative parce que l'œuvre a proliféré et les malentendus et les mal-comprenants aussi.
Gérard Tessier, déjà présent dans le précédent numéro et Tim Trzaskalik, le traducteur allemand de PB, ont travaillé sur le rapport que cette poésie, " qui bouleverse, méthéoriquement, celle de son époque " entretient avec la tradition, les gestes, le corpus et les représentations du
Classique ; et non dans un esprit polémique, bien que des poètes à motilité réduite, gens d'un seul mouvement, aient tendance à traiter ainsi cette poésie (au sens de l'insulter) pour éviter de s'y confronter ; les auteurs de l'article intitulé, avec cet humour si cher à PB et artistement pratiqué par lui, " Classicisme du Bœuf à volonté ", se sont ensuite adressés à d'autres auteurs, poètes et critiques pour les questionner sur ce thème, voilà la genèse (peu apparente) de ce cahier.
Le plus important est le résultat : si Yves di Manno se montre assez crispé sur l'affirmation de son propre positionnement et David Christoffel trop désinvolte, les autres textes font mieux que servir la poésie de Beck, ils la saisissent sous cet angle fructueux et réactualisent des questions cruciales, une mention particulière pour l'article passionnant de Judith Balso.
En prime, un très bel ensemble inédit de trois courts et pas ternes poèmes de Beck.