27 juin
2005
La petite annonce faite à Jeanne-Marie d'Eric Maclos.
Avec l'édition courageuse de cette plaquette (combien d'éditeurs osent publier aujourd'hui des volumes aussi minces?), occasion nous est donnée de saluer le travail militant d'…ric Maclos, poète et inlassable défenseur des poètes là où ils sont le plus menacés, dans la grande distribution :
Pourquoi les pauvres gens n'auraient-ils
Droit qu'à de pauvres phrases hâtive
Ment notées sur le coin de la table
Le titre du livre organise, via Rimbaud et Claudel, la collision de la Poésie avec les réalités rugueuses du travail et de l'absence de travail.
Comme l'ensemble de ce poème, écrit à partir de photographies de Jocelyn Faroche sur les manifestations de chômeurs durant l'hiver 97/98 et lu à l'occasion d'un vernissage d'une exposition dans les locaux de la CGT (cf. photo de couverture).
De la même façon, un fragment de vers de Baudelaire est utilisé comme ritournelle et démonté, mis en pièces, démarqué jusqu'à ce qu'il vire au slogan rassembleur dans la lutte de ceux qui pourraient désespérer.
Face à l'ordre (qui a disparu du vers baudelairien en même temps que la beauté),et à ceux qui le soutiennent pour les besoins de leur propre luxe, calme et volupté, que peut la poésie qui cherche l'agitation sans perdre le fil d'une tradition? Maclos répond à ce questionnement par un savoir qui vient de la lutte et y retourne :
Le vers est un minimum asocial.
Pourquoi les pauvres gens n'auraient-ils
Droit qu'à de pauvres phrases hâtive
Ment notées sur le coin de la table
Le titre du livre organise, via Rimbaud et Claudel, la collision de la Poésie avec les réalités rugueuses du travail et de l'absence de travail.
Comme l'ensemble de ce poème, écrit à partir de photographies de Jocelyn Faroche sur les manifestations de chômeurs durant l'hiver 97/98 et lu à l'occasion d'un vernissage d'une exposition dans les locaux de la CGT (cf. photo de couverture).
De la même façon, un fragment de vers de Baudelaire est utilisé comme ritournelle et démonté, mis en pièces, démarqué jusqu'à ce qu'il vire au slogan rassembleur dans la lutte de ceux qui pourraient désespérer.
Face à l'ordre (qui a disparu du vers baudelairien en même temps que la beauté),et à ceux qui le soutiennent pour les besoins de leur propre luxe, calme et volupté, que peut la poésie qui cherche l'agitation sans perdre le fil d'une tradition? Maclos répond à ce questionnement par un savoir qui vient de la lutte et y retourne :
Le vers est un minimum asocial.