30 nov.
2004
La place de mon théâtre de C. Weinzaepflen.
Comme chacun de nous, le regard de Catherine Weinzaepflen se repaît avec fureur de la présence d'autrui, son oreille se tend pour capter des conversations secrètes mais elle ne se satisfait pas de cet espionnage furtif et parfois honteux : de sa fenêtre, elle croque dans le sens le plus anthropophagique du terme voisins et passants plus ou moins familiers grâce à l'écriture, devenue outil principal d'une mise en scène dont un Dieu sans machine, au rythme des saisons et des modes, assure les décors et les costumes, soignés avec un sens inimitable du réalisme ; de sorte qu'on voit s'inventer sous nos yeux les vraies fictions qui agitent notre esprit, souvent à notre insu.
Mais La place de son théâtre, c'est également le théâtre de sa place, représentation de sa place d'obversatrice impliquée, parfois irritée, séduite ou excitée au point de s'immiscer dans une scène afin d'en savoir plus, quitte à déroger à son principe de non-ingérence ; les conventions sont ébranlées, les artifices dévoilés et assumés, il s'agit donc bien d'un roman comme l'indique la couverture mais dans une filiation très baudelairienne et où la délicate question des noms des personnages a été réglée avec une grande habileté car l'auteur a des lettres.
Mais La place de son théâtre, c'est également le théâtre de sa place, représentation de sa place d'obversatrice impliquée, parfois irritée, séduite ou excitée au point de s'immiscer dans une scène afin d'en savoir plus, quitte à déroger à son principe de non-ingérence ; les conventions sont ébranlées, les artifices dévoilés et assumés, il s'agit donc bien d'un roman comme l'indique la couverture mais dans une filiation très baudelairienne et où la délicate question des noms des personnages a été réglée avec une grande habileté car l'auteur a des lettres.