03 mars
2004
La Poésie à la Une du Matricule des anges.
Comme le fait remarquer Thierry Guichard, pour la première fois en presque 12 ans, "le mensuel de la littérature contemporaine" n'affiche "nul visage terrifiant" d'écrivain à son fronton! Le n° 51 de mars 2004 présente un téléphone blanc non pas du style hollywoodien année 30 (qui emblématisait certains films) mais plutôt semblable à ceux qui servent à communiquer à l'intérieur du parloir d'une prison : peut-être LE photographe du Matricule, Olivier Roller, a-t-il voulu illustrer la "vision" imagée de Patrick Beurard-Valdoye, le premier des 20 poètes à répondre à la question de la rédaction "Quelle poésie écrivez-vous?". Où l'on s'aperçoit qu'à l'inverse des cinéastes qui souvent parlent très mal de leurs films, les poètes (même les plus médiocres) s'expriment avec bonheur, ferveur et intelligence. Si bien qu'on a envie de conseiller à certains de ne plus publier que cette prose, tellement plus exaltante que leur poésie.
Si Xavier Person peine quelque peu à évoquer la question du poème en dehors du livre et les liens nouveaux qui se tissent avec les arts plastiques, s'il paraît céder au spectacle branché qu'il dénonce par ailleurs, le reste du dossier permet d'entendre des voix que les media nationaux n'ont pas l'habitude de solliciter, des voix proprement inouïes comme celle de Jean-Marie Barnaud.
Ce dossier du numéro 51 permettra peut-être à d'autres lecteurs de découvrir le magazine qui a su se rendre indispensable, surtout depuis sa mensualisation, le magazine sans pub mais non sans sexe, le magazine courageux ; avec une chronique aussi épatante qu'inattendue, celle que Christian Prigent consacre désormais régulièrement à la télévision, le prime-time des poètes.
Si Xavier Person peine quelque peu à évoquer la question du poème en dehors du livre et les liens nouveaux qui se tissent avec les arts plastiques, s'il paraît céder au spectacle branché qu'il dénonce par ailleurs, le reste du dossier permet d'entendre des voix que les media nationaux n'ont pas l'habitude de solliciter, des voix proprement inouïes comme celle de Jean-Marie Barnaud.
Ce dossier du numéro 51 permettra peut-être à d'autres lecteurs de découvrir le magazine qui a su se rendre indispensable, surtout depuis sa mensualisation, le magazine sans pub mais non sans sexe, le magazine courageux ; avec une chronique aussi épatante qu'inattendue, celle que Christian Prigent consacre désormais régulièrement à la télévision, le prime-time des poètes.