14 mars
2010
La poésie à plusieurs voix, manuel scolaire
La mode des Top 30 ne fait que commencer, voilà sûrement le plus consensuel de la série annoncée même si la liste des absents remarquables (Alferi, Beck, Beurard-Valdoye, Blaine, Commère, Demarcq, Lucot, Pinson, Quintane...), sacrifiés sur le comique autel de l'équilibre-qu'-on-aurait-aimé-encore-meilleur des générations, sexes, origines (tiercé dans l'ordre p.27 !) et « poétiques » est aussi longue que celle des présents discutables, Béatrice Bonhomme en tête. Univers scolaire oblige, ce manuel vient du sérail, il en connaît les us et y retourne, donnant du 5 sur 5 portatif, peut-être utile, labellisé Camif.
Enseignants et élèves auraient sans doute mérité mieux que cette sélection de chroniques-rencontres, baisse d'offres de la revue L'enseignement du Français dans le style bâclénamouré de l'universitaire Serge Martin, maître de conférences qui fait bien « de ne pas viser la maîtrise ». Dans un écrit à double détente, Lacan aurait affirmé qu'il y a sans doute trop de poètes à Caen. Comme les auteurs sont incités à parler sur leur travail et que le livre commence par un entretien avec J.P. Siméon, le patron du Printemps des P, en sus de l'ennui et de l'irritation, se dégage une pénible impression causée par l'allégeance générale, à de très rares exceptions près, à la langue et aux stéréotypes dominants ; bien loin des louables intentions revendiquées par le coordinateur SM/SR dans sa présentation de la chronique, doublement poème critique, critique du poème et poème de la critique.
Sitaudis étant courtoisement présenté par l'auteur, dans sa revue du web (p. 236) comme un site actif dans le domaine de la poésie contemporaine, cette note devrait contribuer à son passif, amorçant une sorte de revanche des sites en un jet d'haï-ku court.
Enseignants et élèves auraient sans doute mérité mieux que cette sélection de chroniques-rencontres, baisse d'offres de la revue L'enseignement du Français dans le style bâclénamouré de l'universitaire Serge Martin, maître de conférences qui fait bien « de ne pas viser la maîtrise ». Dans un écrit à double détente, Lacan aurait affirmé qu'il y a sans doute trop de poètes à Caen. Comme les auteurs sont incités à parler sur leur travail et que le livre commence par un entretien avec J.P. Siméon, le patron du Printemps des P, en sus de l'ennui et de l'irritation, se dégage une pénible impression causée par l'allégeance générale, à de très rares exceptions près, à la langue et aux stéréotypes dominants ; bien loin des louables intentions revendiquées par le coordinateur SM/SR dans sa présentation de la chronique, doublement poème critique, critique du poème et poème de la critique.
Sitaudis étant courtoisement présenté par l'auteur, dans sa revue du web (p. 236) comme un site actif dans le domaine de la poésie contemporaine, cette note devrait contribuer à son passif, amorçant une sorte de revanche des sites en un jet d'haï-ku court.