15 nov.
2008
La revue IF
Il y a un Vrai Chic Marseillais qui vaut bien celui de la capitale,
il contient souvent plus de sens.
IF, c'est à la fois l'ancrage local et fictionnel du Château mais c'est également par l'anglais international, le fameux "SI" qui ouvre en enfance les portes de toute fiction ; pour Shakespeare le "SI" est le seul pacificateur.
Infatigablement depuis des décennies, depuis la défunte et fameuse Banana Split (qui était plus cheap mais non moins classieuse), Liliane Giraudon et Jean-Jacques Viton continuent de découvrir tout ce qui mérite de l'être, en faisant fi des limitations temporelles, spatiales, des frontières des genres ou de l'esthétique ; leur collaboration synergétique avec le célèbre homme de théâtre qu'est Hubert Colas, ouvre encore plus l'espace.
La jeune génération de la poésie contemporaine française est très bien représentée dans ce numéro avec l'étonnante et dangereuse bande d'Antoine Hummel mais les espoirs de la francophonie sont également là avec Sébastien Dicenaire (Suisse), Mylène Lauzon et Renée Gagnon (Québec), tous publiés sur ce site.
On peut le déplorer mais ce qui intéressera davantage de lecteurs, ce sont les Four imaginary Characters du dramaturge anglais Martin Crimp (né en 1956) en VO puis leur VF par Jean-Jacques Viton et Jean-Claude Azoulay.
Enfin, le nec plus ultra sorti tout frais des Ateliers de Traduction de la Nouvelles BS, 11 poèmes posthumes d'Ingeborg Bachmann (1926-1973) ouvrent ce numéro. Le poème intitulé Adieu débute ainsi :
Nous serons les plus étrangers, ne rendant plus
aucun salut, aucun mot ne vaut la peine, d'être
encore utilisé. Et le microbe sous la
plaque de verre, et le lapin soumis
à une expérience mortell, qui
palpite et empoisonné ne peut plus appeler
aucun dieu, sont mes compagnons,
je recherche toutes les créatures abusées
les bannies, la plaque de verre jetée,
les vêtements bradés, les maisons calcinées hurlant
au ciel, et je m'installe avec les parias,
tous ceux-là sont mes semblables.
...
il contient souvent plus de sens.
IF, c'est à la fois l'ancrage local et fictionnel du Château mais c'est également par l'anglais international, le fameux "SI" qui ouvre en enfance les portes de toute fiction ; pour Shakespeare le "SI" est le seul pacificateur.
Infatigablement depuis des décennies, depuis la défunte et fameuse Banana Split (qui était plus cheap mais non moins classieuse), Liliane Giraudon et Jean-Jacques Viton continuent de découvrir tout ce qui mérite de l'être, en faisant fi des limitations temporelles, spatiales, des frontières des genres ou de l'esthétique ; leur collaboration synergétique avec le célèbre homme de théâtre qu'est Hubert Colas, ouvre encore plus l'espace.
La jeune génération de la poésie contemporaine française est très bien représentée dans ce numéro avec l'étonnante et dangereuse bande d'Antoine Hummel mais les espoirs de la francophonie sont également là avec Sébastien Dicenaire (Suisse), Mylène Lauzon et Renée Gagnon (Québec), tous publiés sur ce site.
On peut le déplorer mais ce qui intéressera davantage de lecteurs, ce sont les Four imaginary Characters du dramaturge anglais Martin Crimp (né en 1956) en VO puis leur VF par Jean-Jacques Viton et Jean-Claude Azoulay.
Enfin, le nec plus ultra sorti tout frais des Ateliers de Traduction de la Nouvelles BS, 11 poèmes posthumes d'Ingeborg Bachmann (1926-1973) ouvrent ce numéro. Le poème intitulé Adieu débute ainsi :
Nous serons les plus étrangers, ne rendant plus
aucun salut, aucun mot ne vaut la peine, d'être
encore utilisé. Et le microbe sous la
plaque de verre, et le lapin soumis
à une expérience mortell, qui
palpite et empoisonné ne peut plus appeler
aucun dieu, sont mes compagnons,
je recherche toutes les créatures abusées
les bannies, la plaque de verre jetée,
les vêtements bradés, les maisons calcinées hurlant
au ciel, et je m'installe avec les parias,
tous ceux-là sont mes semblables.
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