11 avril
2004
La revue L'animal.
Cette revue, dont le comité de rédaction est composé de Philippe Choulet, Thierry Hesse, Emmanuel Laugier et Francis Pourkat, déjà bien connue (Prix de la revue de création en 1999), volumineuse mais souple, légère et agréable à lire, attention à l'adjectif décisif il va figurer en capitales après la reprise du sujet de la proposition principale, cette revue …CLECTIQUE continue de présenter des numéros à thèmes et des cahiers (Littératures, Arts & Philosophies où l'on remarque l'heureux pluriel)
On ne dira rien du cahier François Bon (qui nous a virés de son site après qu'on eut relevé une bourde de son ami J. M. Maulpoix!), on manque du recul nécessaire et puis il en fait lui-même très bien la promotion sur remue.net.
En ce qui concerne Les gens, thème mis en travail pour ce numéro par Emmanuel Laugier, on s'étonne d'abord de constater la prégnance durable (chez Thomas Morvan, Jude Stéfan) de la plus médiocre chanson de Brel, Ces gens-là, une chanson pleine du mépris haineux et stéréotypé de l'artiste pour le petit-bourgeois. Qui ressemble au mépris de l'"homme alphabétisé" pour le "divertissement de masse" : c'est cette bovine étroitesse d'esprit qui a empêché les scolastiques de relever le défi du livre imprimé au XVIème siècle. peut-on lire dans le vif article sur la Radio (seconde partie) de Philippe Choulet et Philippe Rivière qui citent abondamment Mc Luhan. Dans un second mouvement ou en même temps, avec ces auteurs qui ne perdent pas de vue les transformations induites par les media plus récents, on peut réfléchir sur le durable impact émotionnel que les ondes, la musique et la virtuosité d'une voix offrent à de mauvaises paroles. À des paroles mauvaises. Plus pernicieuses encore que celles qui délibérément veulent tromper la masse. Des gens. Gens parmi lesquels on se compte rarement quand on les estime trop nombreux dans un lieu (trop) donné. Recherche lente d'une transition pour éviter le piège de la formule emblématique des journalisses (comme les nomme Meens), le sans transition qui témoigne de la gêne que suscite parfois l'absence de toute hiérarchisation de l'information donnnée aux gens par d'autres gens. Si différents? C'est parfois pur narcissisme si l'artiste cherche à s'émanciper du moule commun. Et ce n'est pas le cas du jésuite (en néanmoins grand poète), Gerard Manley Hopkins dont Laugier fait bien (de) et mieux que présenter Tom's garland (dans une traduction parfois contestable de B. Casas qui, par exemple, pour rendre la paronomase avec fallow, traduit fellow par pote). On trouve dans ce même dossier Transit, une contribution bien venue du juriste Maxime Dury. Huit poèmes de Robert Creeley (qui appartint au groupe de Black Montain), dans une traduction de Stéphane Bouquet. Et puis Jean-Christophe Bailly qui bénéficiera du prochain cahier, Christian Garcin, on en oublie (sciemment, comme les journalisses). Enfin, le nec plus ultra, de très beaux extraits de Témoignage, …tats-Unis 1885-1915, Récitatif du grand objectiviste américain Charles Reznikoff dont la version intégrale va paraître bientôt chez POL dans une traduction de Marc Chodolenko.
On ne dira rien du cahier François Bon (qui nous a virés de son site après qu'on eut relevé une bourde de son ami J. M. Maulpoix!), on manque du recul nécessaire et puis il en fait lui-même très bien la promotion sur remue.net.
En ce qui concerne Les gens, thème mis en travail pour ce numéro par Emmanuel Laugier, on s'étonne d'abord de constater la prégnance durable (chez Thomas Morvan, Jude Stéfan) de la plus médiocre chanson de Brel, Ces gens-là, une chanson pleine du mépris haineux et stéréotypé de l'artiste pour le petit-bourgeois. Qui ressemble au mépris de l'"homme alphabétisé" pour le "divertissement de masse" : c'est cette bovine étroitesse d'esprit qui a empêché les scolastiques de relever le défi du livre imprimé au XVIème siècle. peut-on lire dans le vif article sur la Radio (seconde partie) de Philippe Choulet et Philippe Rivière qui citent abondamment Mc Luhan. Dans un second mouvement ou en même temps, avec ces auteurs qui ne perdent pas de vue les transformations induites par les media plus récents, on peut réfléchir sur le durable impact émotionnel que les ondes, la musique et la virtuosité d'une voix offrent à de mauvaises paroles. À des paroles mauvaises. Plus pernicieuses encore que celles qui délibérément veulent tromper la masse. Des gens. Gens parmi lesquels on se compte rarement quand on les estime trop nombreux dans un lieu (trop) donné. Recherche lente d'une transition pour éviter le piège de la formule emblématique des journalisses (comme les nomme Meens), le sans transition qui témoigne de la gêne que suscite parfois l'absence de toute hiérarchisation de l'information donnnée aux gens par d'autres gens. Si différents? C'est parfois pur narcissisme si l'artiste cherche à s'émanciper du moule commun. Et ce n'est pas le cas du jésuite (en néanmoins grand poète), Gerard Manley Hopkins dont Laugier fait bien (de) et mieux que présenter Tom's garland (dans une traduction parfois contestable de B. Casas qui, par exemple, pour rendre la paronomase avec fallow, traduit fellow par pote). On trouve dans ce même dossier Transit, une contribution bien venue du juriste Maxime Dury. Huit poèmes de Robert Creeley (qui appartint au groupe de Black Montain), dans une traduction de Stéphane Bouquet. Et puis Jean-Christophe Bailly qui bénéficiera du prochain cahier, Christian Garcin, on en oublie (sciemment, comme les journalisses). Enfin, le nec plus ultra, de très beaux extraits de Témoignage, …tats-Unis 1885-1915, Récitatif du grand objectiviste américain Charles Reznikoff dont la version intégrale va paraître bientôt chez POL dans une traduction de Marc Chodolenko.