31 janv.
2007
Le Temps et l'Espace sont morts hier d'Isabelle Krzywkowski
Avec ce titre bien sûr emprunté au manifeste de Marinetti, cet ouvrage a le grand mérite d'élargir notre connaissance des expérimentations des premières avant-gardes dans le monde, essentiellement pendant les années 1910-1920 : l'auteur, une universitaire qui ne regarde pas que son jardin bien enclos, s'exprime avec pertinence sur cette périodisation ; comparatiste, elle saisit mieux que d'autres l'internationalisme conscientet délibéré de cette époque.
Isabelle Krzywkowski offre une place anormalement et heureusement importante à Henri-Martin Barzun (1881-1973) pour lequel elle n'hésite pas à avouer un coup de foudre ; celui-ci définit ainsi la Beauté nouvelle :
... celle des fluides et des forces ; celle du travail, de la recherche et des découvertes dans les éléments et dans l'espace ... celle de l'amour agissant et créateur sur les ruines de l'amour contemplatif et sentimental.
Barzun s'est peut-être frayé une voie entre les excès du dadaïsme et les fourvoiements du futurisme ; mais lorsque l'on n'a pas comme l'auteur de l'essai la chance d'avoir lu/vu des pages de L'orphéide , on ne peut guère apprécier que les magnifiques intentions et projets de ce créateur méconnu.
Certes, ce livre a des lacunes, en particulier sur la question de l'oralité, le dernier des thèmes traités : Meschonnic et Bobillot son abondamment lus et commentés tandis que les apports théoriques de Christian Prigent sur la question de la voix de l'écritne font même pas l'objet d'une note en bas de page.Mais d'un abord accessible et clair, l'ouvrage soulève nombre de questions très actuelles, dans des chapitres qui peuvent être lus isolément.
Alors que trop de jeunes artistes et poètes se tiennent aujourd'hui dans l'ignorance de l'histoire de leur discipline, une passion bien française, ce livre DOIT devenir, un outil et un recours, une chance de repenser ce que nous faisons.
Isabelle Krzywkowski offre une place anormalement et heureusement importante à Henri-Martin Barzun (1881-1973) pour lequel elle n'hésite pas à avouer un coup de foudre ; celui-ci définit ainsi la Beauté nouvelle :
... celle des fluides et des forces ; celle du travail, de la recherche et des découvertes dans les éléments et dans l'espace ... celle de l'amour agissant et créateur sur les ruines de l'amour contemplatif et sentimental.
Barzun s'est peut-être frayé une voie entre les excès du dadaïsme et les fourvoiements du futurisme ; mais lorsque l'on n'a pas comme l'auteur de l'essai la chance d'avoir lu/vu des pages de L'orphéide , on ne peut guère apprécier que les magnifiques intentions et projets de ce créateur méconnu.
Certes, ce livre a des lacunes, en particulier sur la question de l'oralité, le dernier des thèmes traités : Meschonnic et Bobillot son abondamment lus et commentés tandis que les apports théoriques de Christian Prigent sur la question de la voix de l'écritne font même pas l'objet d'une note en bas de page.Mais d'un abord accessible et clair, l'ouvrage soulève nombre de questions très actuelles, dans des chapitres qui peuvent être lus isolément.
Alors que trop de jeunes artistes et poètes se tiennent aujourd'hui dans l'ignorance de l'histoire de leur discipline, une passion bien française, ce livre DOIT devenir, un outil et un recours, une chance de repenser ce que nous faisons.