19 mars
2005
Let's let's go de Frédéric Léal.
Dans le supplément littéraire de Libé du jeudi 17 mars, Mathieu Lindon tire cette phrase des Carnets de Tchekhov :
Les nouvelles formes de la littérature sont toujours suivies par des nouvelles formes de vie (les précurseurs), c'est pourquoi elles sont détestables pour un esprit conservateur.
Peu de livres aujourd'hui seront aussi détestés que celui-ci, bien peu prenant le risque d'afficher des nouvelles formes dans un milieu où ce sont toujours les conservateurs qui dominent (parce qu'ils commencent par se conserver eux-mêmes) : un récit certes, dont la trame est limpide (Pierre emmène son copain néophyte, le narrateur, voir un match de boxe à Gourdon) mais comme l'affirme Léal en exergue, il s'inspire de faits réels qui n'ont pas eu lieu! Ruptures de ton, de polices et de style, de genre, coups de mots et de caractères, flash de phrases encadrées ou qu'on ne peut plus encadrer, chevauchements et coupures jusqu'à l'illisibilité, l'encre saigne et soigne, reportage journalistique, saisies très oralisées de conversation, considérations pascaliennes et réflexions politiques, sexe et violence et spectacle et sport et commerce, le lecteur est arrosé de postillons et si malmené qu'il peut sauter à la fin avec un hénaurme et gras :
PRISONNIER D'UN STYLE? - MON CUL!
Les nouvelles formes de la littérature sont toujours suivies par des nouvelles formes de vie (les précurseurs), c'est pourquoi elles sont détestables pour un esprit conservateur.
Peu de livres aujourd'hui seront aussi détestés que celui-ci, bien peu prenant le risque d'afficher des nouvelles formes dans un milieu où ce sont toujours les conservateurs qui dominent (parce qu'ils commencent par se conserver eux-mêmes) : un récit certes, dont la trame est limpide (Pierre emmène son copain néophyte, le narrateur, voir un match de boxe à Gourdon) mais comme l'affirme Léal en exergue, il s'inspire de faits réels qui n'ont pas eu lieu! Ruptures de ton, de polices et de style, de genre, coups de mots et de caractères, flash de phrases encadrées ou qu'on ne peut plus encadrer, chevauchements et coupures jusqu'à l'illisibilité, l'encre saigne et soigne, reportage journalistique, saisies très oralisées de conversation, considérations pascaliennes et réflexions politiques, sexe et violence et spectacle et sport et commerce, le lecteur est arrosé de postillons et si malmené qu'il peut sauter à la fin avec un hénaurme et gras :
PRISONNIER D'UN STYLE? - MON CUL!