14 déc.
2006
Nioques 2, nouvelle série
La couverture fleure encore les seventies, dessin de Patrick Sainton imité de Twombly pour le plus fameux Ennemi de Gérard-Georges Lemaire (on l'a retrouvé, il est vivant, chaque premier samedi du mois dans Les Lettres Françaises). Après la déchirure avec Cauwet, il y a eu un nouveau numéro 1 sur lequel on passera, la même direction littéraire de Jean-Marie Gleize, qui paie chèrement le départ de Denis Roche du Seuil et continue d'arborer Ponge aux frontières de l'extrême ignorance, son wild west pour manifeste minimal.
MAIS voici maintenant l'effective extension du comité de rédaction avec l'arrivée de Virginie Lalucq et de Nathalie Quintane, la marraine aussi couvante qu'affûtée et sagace, d'un beau paquet de jeunes gens nouveaux. Parmi eux, on remarque surtout, dans ce numéro, Ludovic Bablon qui déjante les processus narratifs avec un humour réjouissant, extrait :
Mickey à des moments, était infernal, infernal. Il écrivait poème sur poème et buvait toute la journée du jus de tapioca. Le soir venu, heure des femmes faibles, Mickey sortait de sa chambre, en regard, mal rasé, le peignoir halluciné et la bouche tuée sur le cou par les vomissements qui l'attendaient dans les années futures. Il vomirait, disait-elle, jusqu'à plus soif, tant que ses poumons de rat ( elle insistait bien, c'était le seul moment où elle pouvait le traiter de rat) se laisseraient encrasser par la lueur de la poésie.
L'Henri Beyle des temps actuels, dopé par une bourse du CNL, est en train d'achever son KINSKI, on en a ici un avant-goût saisissant.
Il y a aussi les Poèmes-additions d'Anne Parian (cf http://www.sitaudis.com/Poemes-et-fictions/poemes-additions.php)
qui constituent des addictions sensées.
Le travail de Thomas Braichet était lui déjà mieux repéré grâce à On va pas sortir comme ça on va pas rentrer , paru chez POL avec CD en 2004 : on découvre là de surprenants A noirs qui n'ont rien à voir avec Gleize (à moins que l'inconscient structuré comme ...).
Mais c'est Zolt·n Hom·lyos qui ouvre justement ce numéro, un jeune hongrois né en 1972 à Budapest et qui écrit directement en français ...
(au fait, pourquoi certains auteurs bénéficient-ils de notices et de points de repérage page 153 mais d'autres, comme Anne Parian, non ?!)
Zolt·n Hom·lyos, il faut répéter ce nom d'un et plusieurs chocs, tremblements, voilà du répondant textuel pour les cinquante ans qui se sont écoulés depuis l'insurrection hongroise, du répondant qui ne se la joue pas poésie-action directe :
... j'en reste là, réfugié et anarchiste, tu n'as jamais compris cela et pourtant je ne fais que battre la retraite, la battre avec ce qu'il reste de vigoureux (ou figoureux) dans le mot de principe, privé d'eau à choix entre actif et débattant.
MAIS voici maintenant l'effective extension du comité de rédaction avec l'arrivée de Virginie Lalucq et de Nathalie Quintane, la marraine aussi couvante qu'affûtée et sagace, d'un beau paquet de jeunes gens nouveaux. Parmi eux, on remarque surtout, dans ce numéro, Ludovic Bablon qui déjante les processus narratifs avec un humour réjouissant, extrait :
Mickey à des moments, était infernal, infernal. Il écrivait poème sur poème et buvait toute la journée du jus de tapioca. Le soir venu, heure des femmes faibles, Mickey sortait de sa chambre, en regard, mal rasé, le peignoir halluciné et la bouche tuée sur le cou par les vomissements qui l'attendaient dans les années futures. Il vomirait, disait-elle, jusqu'à plus soif, tant que ses poumons de rat ( elle insistait bien, c'était le seul moment où elle pouvait le traiter de rat) se laisseraient encrasser par la lueur de la poésie.
L'Henri Beyle des temps actuels, dopé par une bourse du CNL, est en train d'achever son KINSKI, on en a ici un avant-goût saisissant.
Il y a aussi les Poèmes-additions d'Anne Parian (cf http://www.sitaudis.com/Poemes-et-fictions/poemes-additions.php)
qui constituent des addictions sensées.
Le travail de Thomas Braichet était lui déjà mieux repéré grâce à On va pas sortir comme ça on va pas rentrer , paru chez POL avec CD en 2004 : on découvre là de surprenants A noirs qui n'ont rien à voir avec Gleize (à moins que l'inconscient structuré comme ...).
Mais c'est Zolt·n Hom·lyos qui ouvre justement ce numéro, un jeune hongrois né en 1972 à Budapest et qui écrit directement en français ...
(au fait, pourquoi certains auteurs bénéficient-ils de notices et de points de repérage page 153 mais d'autres, comme Anne Parian, non ?!)
Zolt·n Hom·lyos, il faut répéter ce nom d'un et plusieurs chocs, tremblements, voilà du répondant textuel pour les cinquante ans qui se sont écoulés depuis l'insurrection hongroise, du répondant qui ne se la joue pas poésie-action directe :
... j'en reste là, réfugié et anarchiste, tu n'as jamais compris cela et pourtant je ne fais que battre la retraite, la battre avec ce qu'il reste de vigoureux (ou figoureux) dans le mot de principe, privé d'eau à choix entre actif et débattant.