27 mars
2007
Pancake de Philippe Boisnard par Basile Balise
"Une chanson de geste remaniée à la sauce techno", c'est ainsi que Philippe Boisnard (l'infatigable animateur de Libr. critique.com) présente son livre, "un songe paranoïaque" mais on peut aussi bien le lire comme une allégorie un peu trash de la création littéraire actuelle : l'auteur commence par se creuser, va jusqu'à cuisiner son rein comme Léopold Bloom ses rognons, il se bouffe les foies et finit par s'offrir christiquement à la dévoration universelle :
arracher des galaxies comme je pus arracher mes reins
Projet qui ne manque ni de hauteurs ni d'énergie ni de style (intello-gouailleur). Dense et joyeusement indigeste, avec plutôt moins de coquilles que d'habitude chez Boisnard ; parfois on croit voir l'intelligence humaine même, dans une veine sidérée qui évoque Ducasse, engloutir ses propres concepts et se faire dessus, délire pas cool.
Mais les meilleurs passages sont à mon sens ceux qui décollent un peu moins et restent au plus ras de la conduite urbaine : la ville d'Arras a peut-être trouvé dans ce livre un chantre qui déjante avec ludicité (sic).
arracher des galaxies comme je pus arracher mes reins
Projet qui ne manque ni de hauteurs ni d'énergie ni de style (intello-gouailleur). Dense et joyeusement indigeste, avec plutôt moins de coquilles que d'habitude chez Boisnard ; parfois on croit voir l'intelligence humaine même, dans une veine sidérée qui évoque Ducasse, engloutir ses propres concepts et se faire dessus, délire pas cool.
Mais les meilleurs passages sont à mon sens ceux qui décollent un peu moins et restent au plus ras de la conduite urbaine : la ville d'Arras a peut-être trouvé dans ce livre un chantre qui déjante avec ludicité (sic).