20 juin
2004
Qatastrophe de Claude Ollier.
C'est une suite de fragments qui peinent à constituer l'histoire assez onirique d'un voyageur (nommé Qvel avec un Q majuscule non suivi d'un U comme le titre, comme le nom des autres personnages, enveloppes sans consistance, dont Qlang l'ancien ou le nouveau Qvick. Comme le biblique Qohélet?!) franchissant une frontière pour se retrouver au pays des Morts : éclaircissement (?) donné en quatrième de couverture dont la dernière phrase semble plus en rapport avec ce qu'on lit :
Revenu sur terre, il mendiera son pain en racontant à qui veut l'entendre, dans une langue inconnue, une aventure incompréhensible.
Mais qui veut, qui peut aujourd'hui entendre Claude Ollier?
Il continuait de crier, en vain.
Entre rouleau du Livre ancien et actuel passeport, entre écran et calame, son héros kafkaœen instaure un espace indéterminé et insaisissable. Et un texte qui lorgne vers la source de toute fable.
On y trouve du démarquage d'énoncés heidegerriens (Se demandait tout de suite après pourquoi il aurait dû y avoir quleque chose et non pas rien du tout.), des villes modernes assez rimbaldiennes et même une absence de villes :
Il n'y avait pas de ville au loin. Ou bien elle avait perdu ses feux, ou il n'y avait pas de feux dans cet espace.
Des phrases très belles, un sujet qui, même grammaticalement, se dissout et rien qui étonne car, comme dans la poésie :
...l'énigme est un besoin ici, elle est au fondement de notre monde.
Simultanément, POL réédite "L'…chec de Nolan" publié en 1967 par Gallimard.
Revenu sur terre, il mendiera son pain en racontant à qui veut l'entendre, dans une langue inconnue, une aventure incompréhensible.
Mais qui veut, qui peut aujourd'hui entendre Claude Ollier?
Il continuait de crier, en vain.
Entre rouleau du Livre ancien et actuel passeport, entre écran et calame, son héros kafkaœen instaure un espace indéterminé et insaisissable. Et un texte qui lorgne vers la source de toute fable.
On y trouve du démarquage d'énoncés heidegerriens (Se demandait tout de suite après pourquoi il aurait dû y avoir quleque chose et non pas rien du tout.), des villes modernes assez rimbaldiennes et même une absence de villes :
Il n'y avait pas de ville au loin. Ou bien elle avait perdu ses feux, ou il n'y avait pas de feux dans cet espace.
Des phrases très belles, un sujet qui, même grammaticalement, se dissout et rien qui étonne car, comme dans la poésie :
...l'énigme est un besoin ici, elle est au fondement de notre monde.
Simultanément, POL réédite "L'…chec de Nolan" publié en 1967 par Gallimard.