16 oct.
2010
Revue IF, numéro 34
La seule revue qui dans son Ours, rende hommage au correcteur : Sabine Tamisier.Sans doute parce que ce métier disparaît au fil très tranchant des réductions de coût, parce que le célèbre trio DGV (Paris-Marseille), a toujours composé avec l'humble travailleur de l'ombre et célébré le matérialisme.
Le numéro s'ouvre par l'exploration de l'écriture d'avant le Quichotte, du côté de Durandal par Frédéric Boyer (extrait d'un récent texte en travail), une magnifique relecture de La Chanson de Roland rappelée depuis l'enfance (Non vous n'êtes pas seuls au monde ni sans histoire ni sans amour ) ; et, page 40, Marine Richard, s'attaque au même genre, côté Excalibur, sur un registre apparemment plus pasticheur genre Monthy Python sauf que si l'intention de faire rire est manifeste, elle n'est pas sans inquiétude ni rage désespérée.
Ce sont ces liens d'un texte à l'autre, parfois plus subtils, qui donnent un plaisir de lecture supérieur à tant de revues dont l'anthologisme obéit sans doute à des nécessités moins littéraires. Le théâtre est bien sûr très présent dans ce numéro (cf.Hubert Colas dans le comité), jusque dans la filiation de Susan Howe mise en évidence par Abigail Lang ; les fragments tardifs d'Emily Dickinson, leur reproduction des autographes sur enveloppes, leur traduction et introduction, sont les traces qu'on gardera grâce à IF, d'une conférence donnée par Susan Howe le 31 octobre 2009 au Petit Palais mais aussi : words et à la page 40 comme à la page 75 ...
Luck is not chance-
It's Toil-
Cette revue bien relue avant d'être lue, préparée avec le plus grand soin, si élégante, qui dirait qu'elle passe par les même mains que la défunte Banana split ? est-ce l'âge (cf. la revue Fusées) qui nous reconduit, de la recherche de la vitesse à celle du beau, de l'enchantement ?!
Le numéro s'ouvre par l'exploration de l'écriture d'avant le Quichotte, du côté de Durandal par Frédéric Boyer (extrait d'un récent texte en travail), une magnifique relecture de La Chanson de Roland rappelée depuis l'enfance (Non vous n'êtes pas seuls au monde ni sans histoire ni sans amour ) ; et, page 40, Marine Richard, s'attaque au même genre, côté Excalibur, sur un registre apparemment plus pasticheur genre Monthy Python sauf que si l'intention de faire rire est manifeste, elle n'est pas sans inquiétude ni rage désespérée.
Ce sont ces liens d'un texte à l'autre, parfois plus subtils, qui donnent un plaisir de lecture supérieur à tant de revues dont l'anthologisme obéit sans doute à des nécessités moins littéraires. Le théâtre est bien sûr très présent dans ce numéro (cf.Hubert Colas dans le comité), jusque dans la filiation de Susan Howe mise en évidence par Abigail Lang ; les fragments tardifs d'Emily Dickinson, leur reproduction des autographes sur enveloppes, leur traduction et introduction, sont les traces qu'on gardera grâce à IF, d'une conférence donnée par Susan Howe le 31 octobre 2009 au Petit Palais mais aussi : words et
Luck is not chance-
It's Toil-
Cette revue bien relue avant d'être lue, préparée avec le plus grand soin, si élégante, qui dirait qu'elle passe par les même mains que la défunte Banana split ? est-ce l'âge (cf. la revue Fusées) qui nous reconduit, de la recherche de la vitesse à celle du beau, de l'enchantement ?!