22 mai
2004
Savoir d'écartement de R. Marques De Souza.
Né en 1970, Rodrigue Marques de Souza a déjà fait paraître un premier livre, Nombre, aux éditions Dana.
Les titres de ces deux volumes, dont le second est le plus récent (nu de tête-être), indiquent une marche vers la complexification baroque.
Savoir de l'écartement des dents et des ongles, de l'infime espace qui s'ouvre ainsi et, aussi bien, de l'écartement que dents et ongles sont à même de produire dans la chair : cette thématique autophagique est aussi celle des mots qui peuvent s'écarter et se rapprocher comme ronger et rogner. L'auteur triture, aux limites de l'invisible, le corps et la langue, la langue du corps et le corps de la langue. Seuls le souffle, le halètement évoquent la douleur de ces gestes martelés, de cet énervement au sens littéral d'abord et sans doute métaphorique.
Un ensemble poétique très cohérent, maîtrisé ; une recherche obstinée, implacable et dont les affres, autant que la technique, imposent le respect.
Les titres de ces deux volumes, dont le second est le plus récent (nu de tête-être), indiquent une marche vers la complexification baroque.
Savoir de l'écartement des dents et des ongles, de l'infime espace qui s'ouvre ainsi et, aussi bien, de l'écartement que dents et ongles sont à même de produire dans la chair : cette thématique autophagique est aussi celle des mots qui peuvent s'écarter et se rapprocher comme ronger et rogner. L'auteur triture, aux limites de l'invisible, le corps et la langue, la langue du corps et le corps de la langue. Seuls le souffle, le halètement évoquent la douleur de ces gestes martelés, de cet énervement au sens littéral d'abord et sans doute métaphorique.
Un ensemble poétique très cohérent, maîtrisé ; une recherche obstinée, implacable et dont les affres, autant que la technique, imposent le respect.