07 mai
2008
Vivremourir de Cid Corman par Amaury Bond
Cid Corman (1924-2004) est un poète injustement moins connu que tous ceux qu'il a publiés ou nous a permis de connaître (Olson, Zukofsky), il est donc nécessaire de lire l'excellente postface de Laurent Grisel avant d'aborder les poèmes.
Inclassable, c'est un traducteur de génie éclectique et un emprunteur déjanté, un japonisant et un trivial dealer, un sage mystique et un nihiliste désabusé, bref un poète en quête de vie/mort et d'écriture, questionnant sans cesse les rapports des unes à l'autre.
Illustration.
Sur le papier
vide un
point, presque
dedans, on
dirait, mais à
mes yeux - pas
toujours fi-
ables -
il bouge à
une distance
immense à
grande vitesse et
pourtant n'a pas
bougé du tout -
car l'espace
blanc s'accroche
à lui comme à
un sens.
Il est rare d'avoir aujourd'hui entre les mains un livre aussi simple d'accès et bourré de références, drôle et dérangeant, se cherchant et trouvant constamment dans la fulgurance de formes brèves qui mettent la méditation à portée des têtes les plus rebelles.
Que dire de la traduction de Dominique Quélen et Barbara Beck ?
Excellente sur la seule pièce qui nous permette d'en juger, le titre Vivremourir semblant assez bien traduire Livingdying
Pour cette co-édition, Henri Poncet semble renouer avec l'esthétique du beau livre de sa revue Actuel, on ne regrette pas qu'il lâche ses couvertures avec photos couleur !
Et l'on se demande pourquoi le CNL n'a pas soutenu cette entreprise ...
Inclassable, c'est un traducteur de génie éclectique et un emprunteur déjanté, un japonisant et un trivial dealer, un sage mystique et un nihiliste désabusé, bref un poète en quête de vie/mort et d'écriture, questionnant sans cesse les rapports des unes à l'autre.
Illustration.
Sur le papier
vide un
point, presque
dedans, on
dirait, mais à
mes yeux - pas
toujours fi-
ables -
il bouge à
une distance
immense à
grande vitesse et
pourtant n'a pas
bougé du tout -
car l'espace
blanc s'accroche
à lui comme à
un sens.
Il est rare d'avoir aujourd'hui entre les mains un livre aussi simple d'accès et bourré de références, drôle et dérangeant, se cherchant et trouvant constamment dans la fulgurance de formes brèves qui mettent la méditation à portée des têtes les plus rebelles.
Que dire de la traduction de Dominique Quélen et Barbara Beck ?
Excellente sur la seule pièce qui nous permette d'en juger, le titre Vivremourir semblant assez bien traduire Livingdying
Pour cette co-édition, Henri Poncet semble renouer avec l'esthétique du beau livre de sa revue Actuel, on ne regrette pas qu'il lâche ses couvertures avec photos couleur !
Et l'on se demande pourquoi le CNL n'a pas soutenu cette entreprise ...