14 déc.
2013
Lettres à la Réinsertion Culturelle du Chômeur d'Andrea Inglese par Jean-Jacques Viton
Sans attendre ni éclaircissements ni précisions quant au titre de ce très beau livre, ni de réponses éventuelles à ces 17 « lettres », il faut au fur et à mesure de sa lecture introduire, aussitôt après l’apparition du numéro de chaque « lettre », le texte du poème qui suit son introduction .
Sa situation est indépendante de ce qui risquait de devenir la réponse, mais constitue à chaque fois, un des poèmes du livre dont il faut garder en tête le courant conducteur.
Pour ceux qui veulent répondre à la question : « de quoi ça parle ? »
on pourra préciser : « il s’agit d’une vie en ville dans une probable position de chômeur et d'une possible liaison amoureuse, sans en garder aucune trace si ce n’est cet extrait saisi dans une des « réponses » :
« avec quoi je te pense … je te pense, je te réponds avec la bouche avec toute la bouche ».
Dans son ensemble, le texte semble être d’une nature phantasmatique
et l’argument même des lettres est instable. De quoi veut parler le
chômeur : déception amoureuse ? santé psychique ? dégoût du travail ?...
Quant à cette « réinsertion », pilier du livre, ça reste un des éléments majeurs dans l’écoute du titre qui pose une question principale : de quelle réinsertion s’agit-il ? Bien entendu, d’aucune en particulier. Buenos Aires n’a pas d’utilité, pas d’importance comportementale particulière. En somme les choses en restent là. Ce livre traduit magnifiquement par Stéphane Bouquet, s’utilise en saccades sans point de repos ou d’arrêt. Il doit être lu puis relu, comme une lettre importante que l’on vient de recevoir.