27 janv.
2004
Chloé Delaume donne l'alerte. par Chloé Delaume
C'est le début et c'était prévisible...
Pour les auteurs il y a depuis quelques mois des signes qui ne trompent pasQuintane a fait remarquer un truc sur Sitaudis au moment des impôts (j'aipas rempli la mienne alors j'avais pas vu) : pour la première fois, lesrevenus auteur étaient à mettre avec le salaire alimentaire, plus de statutà part pour les à valoir, lectures, perf et droits sur les ventes.
Imposition "normale" donc, sur ces rentrées d'argent qui avant bénéficiaientd'un abattement ou un truc du genre.
Les abrutis qui ont fait et signé la pétition pour supprimer le Printempsdes Poètes, sous prétexte que "la génération numérique" n'y était pasreprésentée (en gros les aigris jamais invités vu leur taf pourri) ont jouéle joli jeu gouvernemental. Le Printemps des Poètes y a plus. Ok c'étaitringard. Souvent. Ok les alexandrins boiteux déclamés par des vieuxauto-édités c'est chiant. Sauf que ces millions de francs permettaient àtravers toute la France à des tonnes de personnes de bosser : intermittentspour la plupart, vu que chaque manifestation embauchait des comédiens et destechniciens, en plus des écrivains invités. Et quoi qu'en disent les crétinsqui l'ont fait sauter, cette manifestation permettait au public dedécouvrir des tas de textes, et pas que de la daube, loin de là. Et pas quedes mecs de la Creuse qui parlent de la nature. Des festivals de poésiesonore, on croule pas assez dessous pour se permettre de lâcher du terrain,entre autres.
Livre en Fête, censé remplacer en s'étendant le Printemps des Poètes seraréduit à partir de 2004. Peut-être même supprimé. Même les libraireshallucinent.
En gros d'ici peu, les moyens de présenter son boulot d'auteur seront trèssimples : étalage librairie et médias.
Quand on voit l'augmentation de la production (rentrée littéraire 660 livresl'an dernier, 1000 cette année), les gros groupe éditoriaux qui bouchent lavisibilité des petits et les rapports gerbants de cooptation au niveau destélé radio et papier, les écrivains qui taffent sérieusement ont du souci àse faire. Quant aux poètes, ils ont intérêt à écrire des belles histoiressous pseudo si ils veulent bouffer.
La couverture du dernier numéro de Mouvement est un joli résumé "qu'ilscrèvent les artistes?"
Pour les auteurs il y a depuis quelques mois des signes qui ne trompent pasQuintane a fait remarquer un truc sur Sitaudis au moment des impôts (j'aipas rempli la mienne alors j'avais pas vu) : pour la première fois, lesrevenus auteur étaient à mettre avec le salaire alimentaire, plus de statutà part pour les à valoir, lectures, perf et droits sur les ventes.
Imposition "normale" donc, sur ces rentrées d'argent qui avant bénéficiaientd'un abattement ou un truc du genre.
Les abrutis qui ont fait et signé la pétition pour supprimer le Printempsdes Poètes, sous prétexte que "la génération numérique" n'y était pasreprésentée (en gros les aigris jamais invités vu leur taf pourri) ont jouéle joli jeu gouvernemental. Le Printemps des Poètes y a plus. Ok c'étaitringard. Souvent. Ok les alexandrins boiteux déclamés par des vieuxauto-édités c'est chiant. Sauf que ces millions de francs permettaient àtravers toute la France à des tonnes de personnes de bosser : intermittentspour la plupart, vu que chaque manifestation embauchait des comédiens et destechniciens, en plus des écrivains invités. Et quoi qu'en disent les crétinsqui l'ont fait sauter, cette manifestation permettait au public dedécouvrir des tas de textes, et pas que de la daube, loin de là. Et pas quedes mecs de la Creuse qui parlent de la nature. Des festivals de poésiesonore, on croule pas assez dessous pour se permettre de lâcher du terrain,entre autres.
Livre en Fête, censé remplacer en s'étendant le Printemps des Poètes seraréduit à partir de 2004. Peut-être même supprimé. Même les libraireshallucinent.
En gros d'ici peu, les moyens de présenter son boulot d'auteur seront trèssimples : étalage librairie et médias.
Quand on voit l'augmentation de la production (rentrée littéraire 660 livresl'an dernier, 1000 cette année), les gros groupe éditoriaux qui bouchent lavisibilité des petits et les rapports gerbants de cooptation au niveau destélé radio et papier, les écrivains qui taffent sérieusement ont du souci àse faire. Quant aux poètes, ils ont intérêt à écrire des belles histoiressous pseudo si ils veulent bouffer.
La couverture du dernier numéro de Mouvement est un joli résumé "qu'ilscrèvent les artistes?"