24 sept.
2004
Malausséna, l'ayant-droit abusif.
En ouverture du premier numéro de sa nouvelle série, la revue Luna-Park a publié en janvier 2003 un texte inédit d'Antonin Artaud, Le corps humain.
Elle avait autrefois, en 1979 et en 1985, publié des textes inédits et des pages de carnets d'Antonin Artaud, en particulier Dix ans que le langage est parti (Luna-Park, n° 5, octobre 1979), ce dernier d'une importance telle qu'il a été souvent cité depuis.
À la suite d'une lettre de protestation désobligeante, tissée d'erreurs et de contrevérités malveillantes, de M. Serge Malausséna du 10 mars 2003, puis de son conseil Me Philippe Eschassériaux, Marc Dachy, directeur de la revue Luna-Park, avait répondu à toutes les allégations que contenait la lettre de l'ayant-droit, laquelle visait essentiellement d'une part une atteinte patrimoniale, une mise en cause de l'authenticité du texte publié, et à lui reprocher en 2003 la publication des textes parus en 1979, et ce, pour la première fois, vingt-quatre ans plus tard, et 1985 (Il s'est passé cette nuit).
Parmi les insinuations adressées à Marc Dachy figurait celle de rechercher une publicité de mauvais aloi. Nous avons au contraire fait valoir notre seul souhait de divulguer respectivement en 2003, en 1979 et en 1985 un texte d'Antonin Artaud dont on ne s'expliquait guère qu'il restât inédit, sans autre souci, et ne guère rechercher une « publicité » qui ne serait, le cas échéant, que le fait de l'ayant-droit.
La revue Luna-Park remarque que l'action intentée par l'ayant-droit d'Antonin Artaud, plus d'un an après les explications fournies par Marc Dachy (le 27 juillet 2003) quant à l'authenticité du texte, coïncide avec la parution en librairie d'un volume d'œuvres d'Antonin Artaud où les textes parus dans Luna-Park sont repris sans que la question de leur authenticité ne semble plus guère se poser.
Dans un seul des cas, la publication originale dans Luna-Park est mentionnée. Les textes parus en 1985 (Il s'est passé cette nuit, Luna-Park 8/9, Un siècle d'avant-garde, automne 1985) et 2003 (Le corps humain, Luna-Park 1, nouvelle série, janvier 2003) sont repris dans l'édition « Quarto » (Gallimard) des œuvres sans mention de l'édition originale dans la revue. De même, les éditions de l'enregistrement de l'émission Pour en finir avec le jugement de dieu d'Antonin Artaud, publiées par Sub Rosa puis France Culture avec une introduction de Marc Dachy manquent-elles dans les références de ce volume.
Les deux assignations, visant tant Marc Dachy que la revue Luna-Park, le 17 septembre 2004, montrent qu'outre ces manquements, l'ayant-droit entend salir la nouvelle actualité d'Artaud et a attendu cette occasion pour l'oblitérer de la trivialité par laquelle il traque ceux qui dans le monde des Lettres et de la vie refusent les infects abus de pouvoir familial trop connus des vrais écrivains et de leurs lecteurs, « désobéissance civile » qui devient un devoir quand il s'agit de divulguer la parole d'Artaud.
Pour mémoire, jusqu'au 15 septembre 2004, le texte que nous avions publié en 1979 (Dix ans que le langage est parti) n'était lisible que dans Luna-Park ou là où il fut cité à partir de la revue par de nombreux auteurs ou dans des catalogues. Il fut donc arraché à vingt-cinq ans de non divulgation.
Elle avait autrefois, en 1979 et en 1985, publié des textes inédits et des pages de carnets d'Antonin Artaud, en particulier Dix ans que le langage est parti (Luna-Park, n° 5, octobre 1979), ce dernier d'une importance telle qu'il a été souvent cité depuis.
À la suite d'une lettre de protestation désobligeante, tissée d'erreurs et de contrevérités malveillantes, de M. Serge Malausséna du 10 mars 2003, puis de son conseil Me Philippe Eschassériaux, Marc Dachy, directeur de la revue Luna-Park, avait répondu à toutes les allégations que contenait la lettre de l'ayant-droit, laquelle visait essentiellement d'une part une atteinte patrimoniale, une mise en cause de l'authenticité du texte publié, et à lui reprocher en 2003 la publication des textes parus en 1979, et ce, pour la première fois, vingt-quatre ans plus tard, et 1985 (Il s'est passé cette nuit).
Parmi les insinuations adressées à Marc Dachy figurait celle de rechercher une publicité de mauvais aloi. Nous avons au contraire fait valoir notre seul souhait de divulguer respectivement en 2003, en 1979 et en 1985 un texte d'Antonin Artaud dont on ne s'expliquait guère qu'il restât inédit, sans autre souci, et ne guère rechercher une « publicité » qui ne serait, le cas échéant, que le fait de l'ayant-droit.
La revue Luna-Park remarque que l'action intentée par l'ayant-droit d'Antonin Artaud, plus d'un an après les explications fournies par Marc Dachy (le 27 juillet 2003) quant à l'authenticité du texte, coïncide avec la parution en librairie d'un volume d'œuvres d'Antonin Artaud où les textes parus dans Luna-Park sont repris sans que la question de leur authenticité ne semble plus guère se poser.
Dans un seul des cas, la publication originale dans Luna-Park est mentionnée. Les textes parus en 1985 (Il s'est passé cette nuit, Luna-Park 8/9, Un siècle d'avant-garde, automne 1985) et 2003 (Le corps humain, Luna-Park 1, nouvelle série, janvier 2003) sont repris dans l'édition « Quarto » (Gallimard) des œuvres sans mention de l'édition originale dans la revue. De même, les éditions de l'enregistrement de l'émission Pour en finir avec le jugement de dieu d'Antonin Artaud, publiées par Sub Rosa puis France Culture avec une introduction de Marc Dachy manquent-elles dans les références de ce volume.
Les deux assignations, visant tant Marc Dachy que la revue Luna-Park, le 17 septembre 2004, montrent qu'outre ces manquements, l'ayant-droit entend salir la nouvelle actualité d'Artaud et a attendu cette occasion pour l'oblitérer de la trivialité par laquelle il traque ceux qui dans le monde des Lettres et de la vie refusent les infects abus de pouvoir familial trop connus des vrais écrivains et de leurs lecteurs, « désobéissance civile » qui devient un devoir quand il s'agit de divulguer la parole d'Artaud.
Pour mémoire, jusqu'au 15 septembre 2004, le texte que nous avions publié en 1979 (Dix ans que le langage est parti) n'était lisible que dans Luna-Park ou là où il fut cité à partir de la revue par de nombreux auteurs ou dans des catalogues. Il fut donc arraché à vingt-cinq ans de non divulgation.