11 déc.
2003
son@rt, son argent, Donguy. par JosÈ Lesueur
...Pourquoi ne pas flinguer direct la démarche de Donguy avec sa collectionson@rt dont vous dites un peu de bien dans un article sur PatrickBeurard-Valdoye?
Ses CDR's (cd enregistrables) limités à 100 exemplaires et des broutilles(ce qui le classe d'emblée dans la catégorie des micro-éditeurs), vendus trèsabusivement 120 balles (pardon, 18 € et des brouettes) et présentés commedu pq (coupes et impressions dégueulasses d'un type dont on croirait - maison sait bien que ce n'est pas son cas - qu'il vient de découvrir le cutteret les fonctions d'impression de son imprimante) en font tout simplement unmicro-éditeur aux méthodes des plus détestables.
Le prix de revient d'un cdr (je le sais puisque j'en publie en musique, queje vends + ou -10 € port compris) est d'environ 5/7 € 50, et encoreje suis très large ! Cela représente l'achat des cdr (en spindle de 100pièces, de qualité très supérieure), des boitiers complets, du papier (trèsbelle qualité également, ingres 160 grammes ou autres), de l'impression chezun professionnel (laser ou imprimante) et du massicotage des pochettes. Maisaussi : les "royalties" de l'artiste (calculées suivant les même normesqu'une publication cd : pour cent exemplaires, c'est pas énorme, mais aumoins, c'est honnête... sachant que j'envoie 10 % du tirage en plus).Magique non ?!
Avec ça, on a vraiment une publication superbe, souvent originale (leplaisir de ce genre de choses, c'est de sortir des formats standards parexemple) qu'on peut vendre.. allez, 12 € si on veut vraiment avoir unemarge de pdg ou d'artiste.
Je voudrais bien savoir POURQUOI son@rt est si cher (ce qui limite parconséquent sa diffusion et le potentiel d'acheteur... et on sait que pourceux-là, le prix est assez dissuasif... mais Donguy n'est peut-être pashabitué à fréquenter le moins-de-9000-balles-par-mois?! Paye-t-il grassementles artistes qu'il publie (ou leur héritiers) ? sinon, on peut se poser desquestions sur les buts poursuivis...!
D'emblée : que ces merdouilles soient signées/numérotées/limitées, on s'enbranle..., ce genre de pratique polluante et détestable n'entre mêmepas en compte. C'est ce qui est donné à entendre qui nous intéresse. Etdamned ! Ce que Donguy (un être intelligent et cultivé) publie estfoutrement passionnant. Mo-même j'en ai acheté beaucoup, que je repique etdistribue gracieusement à tous mes amis, que j'ai nombreux. Vraiment, bravopour le catalogue. Rendre accessibles de telles merveilles, voilà uneentreprise louable ! ce qui n'implique pas le droit de saigner ceux qui s'yintéressent...
Bon, si l'objectif est de rendre accessibles au plus grand nombre (on saitque ça reste relatif...) ces œuvres, pourquoi les vendre si cher?... àcroire que le plus grand nombre se limite auxcollectionneur-arrivistes-sur-etc. Il faudrait que Donguy soit un peu plusexplicite, qu'il dise clairement qu'il désire que sa clientèle soit surtoutconstituée des putes intellectuelles qui encombrent les librairies, lesgaleries, les revues, les maisons d'éditions, les musées, les centre d'art,les journaux... plutôt que ces autres, qui découvrent, hésitent,s'intéressent, réfléchissent, veulent mais ne peuvent pas toujours... quiencombrent plus bénéfiquement les mêmes endroits (ils sont parfois riches aussi, et collectionneurs.. attention, je ne suis pas si manichéen).D'ailleurs, Donguy doit les avoir remarqués... sa collection est née il y aquelques années, quand le terme de poésie sonore a commencé son entrée dansles grands médias et à avoir un impact réel sur toute une -jeune, comme moi-génération.
Oh, je vois venir les quelques crétins qui diront qu'il faut que lesartistes vivent, que leur labeur n'est à nul autre pareil (ce avec quoi jesuis d'accord sur le fond), qu'en ces temps surtout, il s'agit de se donnerles moyens de survivre et de construire des lieux indépendants, auto gérés,auto-tout, en guise de riposte, d'alternative radicale... ce avec quoi jesuis encore d'accord sur le fond... alors il faudra éviter égalementl'argent, surtout les moyens de s'en faire à peu de frais (surtout quandcomme Donguy, on n'en a vraiment pas besoin)... et l'artiSME.
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Ses CDR's (cd enregistrables) limités à 100 exemplaires et des broutilles(ce qui le classe d'emblée dans la catégorie des micro-éditeurs), vendus trèsabusivement 120 balles (pardon, 18 € et des brouettes) et présentés commedu pq (coupes et impressions dégueulasses d'un type dont on croirait - maison sait bien que ce n'est pas son cas - qu'il vient de découvrir le cutteret les fonctions d'impression de son imprimante) en font tout simplement unmicro-éditeur aux méthodes des plus détestables.
Le prix de revient d'un cdr (je le sais puisque j'en publie en musique, queje vends + ou -10 € port compris) est d'environ 5/7 € 50, et encoreje suis très large ! Cela représente l'achat des cdr (en spindle de 100pièces, de qualité très supérieure), des boitiers complets, du papier (trèsbelle qualité également, ingres 160 grammes ou autres), de l'impression chezun professionnel (laser ou imprimante) et du massicotage des pochettes. Maisaussi : les "royalties" de l'artiste (calculées suivant les même normesqu'une publication cd : pour cent exemplaires, c'est pas énorme, mais aumoins, c'est honnête... sachant que j'envoie 10 % du tirage en plus).Magique non ?!
Avec ça, on a vraiment une publication superbe, souvent originale (leplaisir de ce genre de choses, c'est de sortir des formats standards parexemple) qu'on peut vendre.. allez, 12 € si on veut vraiment avoir unemarge de pdg ou d'artiste.
Je voudrais bien savoir POURQUOI son@rt est si cher (ce qui limite parconséquent sa diffusion et le potentiel d'acheteur... et on sait que pourceux-là, le prix est assez dissuasif... mais Donguy n'est peut-être pashabitué à fréquenter le moins-de-9000-balles-par-mois?! Paye-t-il grassementles artistes qu'il publie (ou leur héritiers) ? sinon, on peut se poser desquestions sur les buts poursuivis...!
D'emblée : que ces merdouilles soient signées/numérotées/limitées, on s'enbranle..., ce genre de pratique polluante et détestable n'entre mêmepas en compte. C'est ce qui est donné à entendre qui nous intéresse. Etdamned ! Ce que Donguy (un être intelligent et cultivé) publie estfoutrement passionnant. Mo-même j'en ai acheté beaucoup, que je repique etdistribue gracieusement à tous mes amis, que j'ai nombreux. Vraiment, bravopour le catalogue. Rendre accessibles de telles merveilles, voilà uneentreprise louable ! ce qui n'implique pas le droit de saigner ceux qui s'yintéressent...
Bon, si l'objectif est de rendre accessibles au plus grand nombre (on saitque ça reste relatif...) ces œuvres, pourquoi les vendre si cher?... àcroire que le plus grand nombre se limite auxcollectionneur-arrivistes-sur-etc. Il faudrait que Donguy soit un peu plusexplicite, qu'il dise clairement qu'il désire que sa clientèle soit surtoutconstituée des putes intellectuelles qui encombrent les librairies, lesgaleries, les revues, les maisons d'éditions, les musées, les centre d'art,les journaux... plutôt que ces autres, qui découvrent, hésitent,s'intéressent, réfléchissent, veulent mais ne peuvent pas toujours... quiencombrent plus bénéfiquement les mêmes endroits (ils sont parfois riches aussi, et collectionneurs.. attention, je ne suis pas si manichéen).D'ailleurs, Donguy doit les avoir remarqués... sa collection est née il y aquelques années, quand le terme de poésie sonore a commencé son entrée dansles grands médias et à avoir un impact réel sur toute une -jeune, comme moi-génération.
Oh, je vois venir les quelques crétins qui diront qu'il faut que lesartistes vivent, que leur labeur n'est à nul autre pareil (ce avec quoi jesuis d'accord sur le fond), qu'en ces temps surtout, il s'agit de se donnerles moyens de survivre et de construire des lieux indépendants, auto gérés,auto-tout, en guise de riposte, d'alternative radicale... ce avec quoi jesuis encore d'accord sur le fond... alors il faudra éviter égalementl'argent, surtout les moyens de s'en faire à peu de frais (surtout quandcomme Donguy, on n'en a vraiment pas besoin)... et l'artiSME.
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