10 déc.
2001
Une polémique?!
Certains livres nous ont procuré tellement de plaisir et nous ont donné une telle sensation de renouveau en déplaçant notre bibliothèque intérieure qu'on est sûr de leur postérité ; souvent, cette certitude est renforcée par des signes qui ne trompent pas, révèlant une tentative de refoulement.
"Salut les Anciens, salut les Modernes", publié en 2000 par Christian Prigent chez POL, a suscité d'abord le silence attendu de la "grande" presse, l'enthousiasme des écrivains qui savent et peuvent lire puis deux réactions assez violentes de "poètes" déguisés en critiques.
Qu'on se rassure tout de suite, on n'a malheureusement pas affaire à l'un de ces débats qui ont pu marquer et enrichir l'histoire littéraire mais à la réception ordinaire de la plupart des livres peu ordinaires, cette attention léthargique, pressée et sournoise qui fera sûrement le déshonneur de notre époque.
On ne s'attardera donc pas sur la première de ces réactions, le tour de piste de "Java",sitaudis.com ayant le plaisir et la chance de publier intégralement une lettre de Christian Prigent, adressée au principal animateur de la revue qui a commis, en guise de critique du livre en question, un "pastiche" à la manière de Prigent, un faux édito désastreux, lourdaud et risible s'il n'était (même pas volontairement!) blessant.
A Jean-Michel Espitallier
(à propos de Java nï2l-22)
Jean-Michel, j'ai pensé à reprendre posément les éléments "critiques" de votre faxsimulé. Mais en définitive je ne le ferai pas (*).
Je ne le ferai pas car tout y est vu par le petit bout de la lorgnette. Tout y est mesquin. Tout y est perfide. Sans parler de ce qui y est simplement faux ou carrément diffamatoire (Fouquier-Tinville !). Pas difficile d'y repérer les marottes vaguement "théoriques" et les contorsions faux-cul du petit Sivan. Et quelques traces de ton humour d'historiographe potache.
En somme tout y est conforme à ce que vous êtes au fond : revuïstes boy-scout, penseurs lourdement bêta-bloqués à force de vous vouloir "légers", poètes poussifs à force de rêver de "vitesse", danseurs en famille - d'autant plus mondains que déniant cette mondanité, d'autant plus vaniteux qu'affectant: la modestie.
Tu en appelles à l'amitié, malgré tout. Mais non : il n'y a rien que de délibérément inamical dans le fond comme dans la forme de ce pastiche pénible qui ouvre Java 21-22. Aucune amitié ne peut tenir devant ça - sauf si on appelle amitié l'oripeau convivial dont le milieu déguise son narcissisme et ses trafics de pouvoir. Au moins cela (comme la récente agression de Cauwet) m'aide-t-il à voir où sont mes vrais amis. Vous n'en êtes pas. Tant pis.
Christian Prigent
(*) Ceci, quand même : vous vous faites beaucoup d'honneur en me répondant. Les lettres de "Salut les modernes" ne s'adressaient pas à vous (Java), mais à quelques jeunes écrivains.
Deuxième réaction plus récente dans le cahier n°2 du CCP, (voir notre compte-rendu de cette publication dans "Parutions").
C'est une notule plus qu'un article, petit pavé taillé au couteau, faufilé fielleux que signe Jean-Marc Baillieu, dont les récentes parutions bénéficient, elles, de plusieurs longs articles p. 43, 44, 45, 46 et 47 par trois auteurs différents : il faudrait tout de même que cette revue ait l'honnêteté de spécifier quand c'est le cas, comme le fait "Le Monde", que tel auteur est membre de la rédaction!!!
On est déjà en présence d'un incroyable abus de position.
Ensuite, les coups sont mesquins : Jim (pour les intimes) reproche à Prigent d'utiliser ses notes de cours (?!), ce qui lui permet de le traiter de "prof" et d'expédier des analyses de textes que seul un lecteur paresseux pourrait assimiler au labeur universitaire, en lançant "rien de nouveau"... et l'on voit bien la difficulté qu'il y aurait à instaurer un débat à partir de telles affirmations! Que dire sinon : "eh bien SI, de telles analyses sont nouvelles! Citez-nous des textes d'écrivains ou même de critiques capables de LIRE pareillement Marot ou Maupassant? Dites-nous sous la plume de qui vous avez lu (ou relu?) de telles choses? Savez-vous bien lire?!? La seule chose manifeste est votre empressement, (oui,certains individus présentent parfois un empressement à nuire aussi décelable et maladroit qu'une certaine obséquiosité), à traiter ce qui vous TOUCHE de près, de trop près sans doute : l'adresse aux modernes...et l'on voit bien que là non plus, vous n'avez rien à opposer aux thèses défendues par l'auteur, rien que votre hargne, votre rancoeur pour la considération dont il jouit et surtout pour l'ignorance dans laquelle il tient vos propres livres!"
Réactions médiocres d'évincés se croyant rossés, se croyant tout court et impuissants à développer un point de vue discursif un tant soit peu tenable ...et l'on se voit obliger d'opposer nos SI, nos petites scies d'enfant à leurs NON trépignant de frustrations.
"Salut les Anciens, salut les Modernes", publié en 2000 par Christian Prigent chez POL, a suscité d'abord le silence attendu de la "grande" presse, l'enthousiasme des écrivains qui savent et peuvent lire puis deux réactions assez violentes de "poètes" déguisés en critiques.
Qu'on se rassure tout de suite, on n'a malheureusement pas affaire à l'un de ces débats qui ont pu marquer et enrichir l'histoire littéraire mais à la réception ordinaire de la plupart des livres peu ordinaires, cette attention léthargique, pressée et sournoise qui fera sûrement le déshonneur de notre époque.
On ne s'attardera donc pas sur la première de ces réactions, le tour de piste de "Java",sitaudis.com ayant le plaisir et la chance de publier intégralement une lettre de Christian Prigent, adressée au principal animateur de la revue qui a commis, en guise de critique du livre en question, un "pastiche" à la manière de Prigent, un faux édito désastreux, lourdaud et risible s'il n'était (même pas volontairement!) blessant.
A Jean-Michel Espitallier
(à propos de Java nï2l-22)
Jean-Michel, j'ai pensé à reprendre posément les éléments "critiques" de votre faxsimulé. Mais en définitive je ne le ferai pas (*).
Je ne le ferai pas car tout y est vu par le petit bout de la lorgnette. Tout y est mesquin. Tout y est perfide. Sans parler de ce qui y est simplement faux ou carrément diffamatoire (Fouquier-Tinville !). Pas difficile d'y repérer les marottes vaguement "théoriques" et les contorsions faux-cul du petit Sivan. Et quelques traces de ton humour d'historiographe potache.
En somme tout y est conforme à ce que vous êtes au fond : revuïstes boy-scout, penseurs lourdement bêta-bloqués à force de vous vouloir "légers", poètes poussifs à force de rêver de "vitesse", danseurs en famille - d'autant plus mondains que déniant cette mondanité, d'autant plus vaniteux qu'affectant: la modestie.
Tu en appelles à l'amitié, malgré tout. Mais non : il n'y a rien que de délibérément inamical dans le fond comme dans la forme de ce pastiche pénible qui ouvre Java 21-22. Aucune amitié ne peut tenir devant ça - sauf si on appelle amitié l'oripeau convivial dont le milieu déguise son narcissisme et ses trafics de pouvoir. Au moins cela (comme la récente agression de Cauwet) m'aide-t-il à voir où sont mes vrais amis. Vous n'en êtes pas. Tant pis.
Christian Prigent
(*) Ceci, quand même : vous vous faites beaucoup d'honneur en me répondant. Les lettres de "Salut les modernes" ne s'adressaient pas à vous (Java), mais à quelques jeunes écrivains.
Deuxième réaction plus récente dans le cahier n°2 du CCP, (voir notre compte-rendu de cette publication dans "Parutions").
C'est une notule plus qu'un article, petit pavé taillé au couteau, faufilé fielleux que signe Jean-Marc Baillieu, dont les récentes parutions bénéficient, elles, de plusieurs longs articles p. 43, 44, 45, 46 et 47 par trois auteurs différents : il faudrait tout de même que cette revue ait l'honnêteté de spécifier quand c'est le cas, comme le fait "Le Monde", que tel auteur est membre de la rédaction!!!
On est déjà en présence d'un incroyable abus de position.
Ensuite, les coups sont mesquins : Jim (pour les intimes) reproche à Prigent d'utiliser ses notes de cours (?!), ce qui lui permet de le traiter de "prof" et d'expédier des analyses de textes que seul un lecteur paresseux pourrait assimiler au labeur universitaire, en lançant "rien de nouveau"... et l'on voit bien la difficulté qu'il y aurait à instaurer un débat à partir de telles affirmations! Que dire sinon : "eh bien SI, de telles analyses sont nouvelles! Citez-nous des textes d'écrivains ou même de critiques capables de LIRE pareillement Marot ou Maupassant? Dites-nous sous la plume de qui vous avez lu (ou relu?) de telles choses? Savez-vous bien lire?!? La seule chose manifeste est votre empressement, (oui,certains individus présentent parfois un empressement à nuire aussi décelable et maladroit qu'une certaine obséquiosité), à traiter ce qui vous TOUCHE de près, de trop près sans doute : l'adresse aux modernes...et l'on voit bien que là non plus, vous n'avez rien à opposer aux thèses défendues par l'auteur, rien que votre hargne, votre rancoeur pour la considération dont il jouit et surtout pour l'ignorance dans laquelle il tient vos propres livres!"
Réactions médiocres d'évincés se croyant rossés, se croyant tout court et impuissants à développer un point de vue discursif un tant soit peu tenable ...et l'on se voit obliger d'opposer nos SI, nos petites scies d'enfant à leurs NON trépignant de frustrations.