08 mai
2009
Si ma tante et La vie volatile de Jacques Demarcq par Éric Clémens
Après les Zozios
Y a-t-il une vie après la grande vie ? A peine publiés Les zozios , littéralement et dans tous les sens : un chef-d'œuvre, Jacques Demarcq nous surprend, nous émeut et nous intrigue avec deux petits textes singuliers.
Si ma tante nous narre simplement des enfances, un peu d'adolescences et une agonie, douleurs et tendresses entremêlées, pour nous confier la « cause de ma vie ». Si les détestables autofictions avaient cette pudeur, cette brièveté et cette hésitation entre prose et vers (de onze syllabes), sans doute ne nous écœureraient-elles plus.
La vie volatile (édité par la Maison de la Poésie de Nantes) raconte, sous la forme d'un journal de voyage, ce qui marqua la fin de l'écriture infinie des Zozios. Ici encore, Demarcq nous confie l'intime de son acte : le « suicide gai » et la « virtuosité », la beauté et la « perte de moyens », le raffinement du « mardi-gras », le sens surtout, hors direction et hors cause (sauf de la vie !), le « je » caméléon de l'écrivain « joueur et jouet d'habiles contradictions », encore et toujours l'impossible invention d'une langue... Et le plus intime s'extériorise à travers les descriptions des tableaux vus à New York et reproduits ici...
Mais inutile d'en dire plus : voici deux textes au plus intense contenu !