Sonnet personne. par Christian Bernard
Il s'accroche à sa langue morte à sa
forme morte à ses chers mots défunts
tout son fonds de vieilleries resucées
Il laisse faire se laisse bercer par ses
scies tranche la branche à laquelle il
s'agrippe Il siphone des cuves sèches
et siffle des alcools dénaturés dévisse
en sourdine Mais ce n'est pour personne
qu'il onane comme ça qu'il ahane ainsi
qu'il s'éloigne contre lui qu'il déverse
Chacun ses verroteries et ses colifichets
ses décalages horaires et ses retards en
vers Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras
Rien ni personne n'aident jamais personne
forme morte à ses chers mots défunts
tout son fonds de vieilleries resucées
Il laisse faire se laisse bercer par ses
scies tranche la branche à laquelle il
s'agrippe Il siphone des cuves sèches
et siffle des alcools dénaturés dévisse
en sourdine Mais ce n'est pour personne
qu'il onane comme ça qu'il ahane ainsi
qu'il s'éloigne contre lui qu'il déverse
Chacun ses verroteries et ses colifichets
ses décalages horaires et ses retards en
vers Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras
Rien ni personne n'aident jamais personne