Chez l'imprimeur par Christian Prigent

Dans le numéro de Septembre 2015 de METTRAY, la revue de Didier Morin (40 rue du Panier 13002-Marseille)

En mil neuf cent soixante dix-sept chez l'im
Primeur laisse presser (lourd / éboulé / vain)
Les choses posées les cubes les nécroses
Dégringolées machins-bidules ou doses
Banales de noms (D.R / Ch. P. / l'Untel
Au crin d'occiput chu dans l'universel
Détail) + géométrucs & cadastrés
Casiers d'étagères feuilletages traits
Traqués d'effondrements + fouillis charcu
Touillé d'ombres + poches moches d'écu
Meublé moderne (coupé mi-parti po
Tencé fascé au chef palé du capot
Ou coticé qui sait) coincé de blason-
Né nié ulcéré d'axes jusqu'à des fonds
Fondus : la plaque d'espaces endolo
Ris — et ris car l'angle du bas chapé au
Con dextre s'enfile et fiche un coin (ou sexe)
De zéro au ventre amant des vues : ça vexe
Tout de vide, c'est tout ! Un trou flou (ou arbre
Par la fente des rimes craché du marbre
Où l'oeil mécanique appareillé de nulle
Pensée guettait) mange : clic, photo ! — la bulle
De floc ou flic ou floculé de rien (non
Image ni espace ni tas camion
Vroum vroum de vacarmes de paroles tranchées
Aux vies résumées mates) blanche a gonflé
Son nuage d'effacement jusqu'au toit
Sous quoi Denis suce de l'air au tuba
Et ton masque Zorro te casque de non-
Savoir (grimace : fort peu te reste à pom
Per d'oxygène dans ce site asphyxié).
Mais, le sexe par ça éperdument scié,
Sens dans la longue vague aimante la belle
Taille insaisie du temps tenter (réelle !
Sans nom ! sans dessin ! émue d'infini li
Vide !) tes mains inemployées et jouis :
Mange le moment ! macule d'un foutre i
Maginé né machinalement vomi
Abandonné donné voué à la sus
Pension des fuites des oublis des us
Urpations désastreuses la face a
Movible du monde : on (Denis Roche/moi),
Shooté dans l'instant, tanné de présent, fut
Arrêté à jamais sur ce là : salut !
Christian Prigent
Avril 2015