Les z'Ubs à la fontaine par Christian Prigent
(sur l'air de À la claire fontaine)
À la claire fontaine
Bordur' (le Capitaine),
Qu'est un vrai malotru,
Drague la Mère Ubu :
"Il y a longtemps que je t'aime
Jamais ne t'oublierai !"
Quitte le Père Ubou,
Ce coquin, ce grigou,
Il est moche, il est gros,
Moi je suis bien plus beau ! :
"Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !"
Mais v'là qu'le Père Ubu
Supplie la Mère Ubette.
(Car ça n'est pas la fête
Quand on vous fait cocu) :
"Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !"
La mère Ub', elle envoie
Le Père Ub' aux pelotes
Car Bordur', c'est un gars
Qu'en a dans la culotte ! :
"Il y a longtemps que je l'aime
Jamais je ne l'oublierai !"
Ubu est en pétard :
I' prend l' sabre à phynances !
I' va lui trouer l' lard :
Et bing ! zou ! - dans la panse !
"Il y a longtemps que tu l'aimais ?
- Va voir en Enfer s'il y est !"
Puis pan su' l' Capitaine :
I' lui crève' la bouzine
(«a n'en fait eun' cuisine,
Quand ça vid' la bedaine !) :
"Il y a longtemps que tu l'aimais ?
- Va voir en Enfer s'elle y est !"
Variante décente pour la strophe 4 :
La mère Ub', elle envoie
Le Père Ubu z'aux pommes
Car Bordur' c'est son homme,
C'est d'lui qu'elle est gaga ! :
"Il y a longtemps que je l'aime
Jamais je ne l'oublierai !"
À la claire fontaine
Bordur' (le Capitaine),
Qu'est un vrai malotru,
Drague la Mère Ubu :
"Il y a longtemps que je t'aime
Jamais ne t'oublierai !"
Quitte le Père Ubou,
Ce coquin, ce grigou,
Il est moche, il est gros,
Moi je suis bien plus beau ! :
"Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !"
Mais v'là qu'le Père Ubu
Supplie la Mère Ubette.
(Car ça n'est pas la fête
Quand on vous fait cocu) :
"Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !"
La mère Ub', elle envoie
Le Père Ub' aux pelotes
Car Bordur', c'est un gars
Qu'en a dans la culotte ! :
"Il y a longtemps que je l'aime
Jamais je ne l'oublierai !"
Ubu est en pétard :
I' prend l' sabre à phynances !
I' va lui trouer l' lard :
Et bing ! zou ! - dans la panse !
"Il y a longtemps que tu l'aimais ?
- Va voir en Enfer s'il y est !"
Puis pan su' l' Capitaine :
I' lui crève' la bouzine
(«a n'en fait eun' cuisine,
Quand ça vid' la bedaine !) :
"Il y a longtemps que tu l'aimais ?
- Va voir en Enfer s'elle y est !"
Variante décente pour la strophe 4 :
La mère Ub', elle envoie
Le Père Ubu z'aux pommes
Car Bordur' c'est son homme,
C'est d'lui qu'elle est gaga ! :
"Il y a longtemps que je l'aime
Jamais je ne l'oublierai !"