04 juin
2010
Comprendre la vie de Charles Pennequin par Lambert Castellani
Il y a souvent sur les brocantes de vastes lots de vinyles dans lesquels on trouve parfois de vraies merveilles.
Il n'y est fait aucun tri.
Au client de se courber, de s'empoussiérer, de supporter les pochettes aveuglantes des starlettes oubliées pour trouver (enfin) la rareté inespérée.
Au vendeur alors, mollement, de chercher la cote du 33t. Et de facturer le prix fort.
Trop fort : on n'y retourne plus.
Comprendre la vie, c'est un gigantesque lot d'idées dans lequel on trouve parfois de vraies merveilles (Tous les matins je me lève je suis mort de rire ; Qui m'a donc appris que j'allais mourir ? ; On se voit mort en permanence ; C'est rigolo la vie (... ) les gorges déployées les mains tendues ; Tout amour vrai est un coup foireux porté à soi-même, ...).
Il n'y est fait aucun tri.
Pourtant, on y retourne ;
et c'est la belle affaire.
Comprendre la vie, c'est le Samâ' détraqué d'un derviche tourneur qui voudrait en finir avec le jugement de dieu. (Tout a été fait (... ) pour que la pensée circule. (... ) Tout le circuit fermé de la pensée s'agite dans la mort du corps. Rien ne sort. Tout ce qui sort est du chant ou du geste lié au chant).
Comprendre la vie, c'est une lecture physique, sensation, une lecture du corps et de ses organes qui s'éprouve par la langue en courants qui se déportent. L'esprit anesthésié.
Heureusement anesthésié : Toute la pensée a été inventée pour que l'homme se détruise ; Penser provoque la guerre ; On m'a donné l'intelligence pour savoir à quel point je suis mort.
Comprendre la vie, c'est une belle typographie effet anesthésiant. Une typographie chirurgicale qui goutte à goutte.
Comprendre la vie, c'est les brèves de comptoir du café philosophique. Les bas morceaux choisis choc lourds en gras qui meurtrissent l'esprit pourtant anesthésié. Le derviche tourneur qui soulève sa jupette pour montrer son collant sale (Tout devient couleur merde. La vraie couleur du vivant).
Là où ça sent la merde, ça sent l'être - pour en finir avec le jugement de dieu.
Comprendre la vie, c'est un gros bout de kouign amann. C'est dense c'est gras c'est bon. Très bon. C'est lourd ça estomaque et ça se digère mal. «a devrait se manger avec prudence et frugalité, mais pour une raison curieuse, on finit tout d'un coup. Puis on regrette.
Pourtant, on y retourne.
Comprendre la vie, c'est le Petit Nicolas qui pleure son mariage avec Marie-Edwige. Le manichéisme et la simplicité de l'enfant effaré les grands yeux grand ouverts qui se demande bien ce qu'il fout là et pour combien de temps (Combien d'années sur terre et pour quoi faire ?). Avec Eudes qui assène ses bourre-pifs anesthésiants (La poésie, c'est quand les mots ont une importance à un point du réel, où ça peut produire - du bien ou du mal. Les gens se prennent un coup de poing dans la gueule mais, pour se protéger, ils préfèrent penser que c'est formaliste, répétitif- Charles Pennequin pour Libération).
Comprendre la vie, c'est formaliste, répétitif, déporté et décalant.
Comprendre la vie, c'est un degré à peine de décalage. Le sextant à la main, le cap assuré, mais confondus sont le un et un zéro. On tombe pas loin, mais on tombe pas pile (Je dirais que visuellement je l'ai vu partir. A gauche ou à droite. Et puis moi je suis resté central. Mais un peu décalé sur la droite. Ou la gauche). On a pas bien compris comment on en était là. C'est comme chez soi mais avec un degré à peine de décalage. Un malaise indicible rassuré.
Comprendre la vie, c'est trop. Trop long, trop épandu entendu répandu (Oui, tout a déjà été fait, tout a déjà été dit, mais ce n'est pas triste, c'est génial. C'est ça le vivant : tout a été fait et dit, sauf moi - Libération encore) trop pas assez trié. Taillé dans le gras. Trop épandu réentendu répandu pour ne pas nuire à l'impact. L'esprit anesthésié alors que peut-être si on le remuait un peu plus pour voir. Trop blah. Trop la merde le cul l'individu c'est la mort la merde le cul. Trop le flot les courants qui déportent.
Comprendre la vie, c'est Maîtres-Chiens qui le clôt définitif. (Penser est finalement la meilleure manière de fermer sa gueule).
Comprendre la vie, c'est pas possible de le lire en entier sans se dire Ah maintenant ça suffit ça va bien on a compris.
Pourtant, on y retourne.
Le type de base démesurément moyen propose sa lecture (Tout ce qui est au dessus du type de base est mon ennemi).
Il aime.
Pour quoi faire ?
Il n'y est fait aucun tri.
Au client de se courber, de s'empoussiérer, de supporter les pochettes aveuglantes des starlettes oubliées pour trouver (enfin) la rareté inespérée.
Au vendeur alors, mollement, de chercher la cote du 33t. Et de facturer le prix fort.
Trop fort : on n'y retourne plus.
Comprendre la vie, c'est un gigantesque lot d'idées dans lequel on trouve parfois de vraies merveilles (Tous les matins je me lève je suis mort de rire ; Qui m'a donc appris que j'allais mourir ? ; On se voit mort en permanence ; C'est rigolo la vie (... ) les gorges déployées les mains tendues ; Tout amour vrai est un coup foireux porté à soi-même, ...).
Il n'y est fait aucun tri.
Pourtant, on y retourne ;
et c'est la belle affaire.
Comprendre la vie, c'est le Samâ' détraqué d'un derviche tourneur qui voudrait en finir avec le jugement de dieu. (Tout a été fait (... ) pour que la pensée circule. (... ) Tout le circuit fermé de la pensée s'agite dans la mort du corps. Rien ne sort. Tout ce qui sort est du chant ou du geste lié au chant).
Comprendre la vie, c'est une lecture physique, sensation, une lecture du corps et de ses organes qui s'éprouve par la langue en courants qui se déportent. L'esprit anesthésié.
Heureusement anesthésié : Toute la pensée a été inventée pour que l'homme se détruise ; Penser provoque la guerre ; On m'a donné l'intelligence pour savoir à quel point je suis mort.
Comprendre la vie, c'est une belle typographie effet anesthésiant. Une typographie chirurgicale qui goutte à goutte.
Comprendre la vie, c'est les brèves de comptoir du café philosophique. Les bas morceaux choisis choc lourds en gras qui meurtrissent l'esprit pourtant anesthésié. Le derviche tourneur qui soulève sa jupette pour montrer son collant sale (Tout devient couleur merde. La vraie couleur du vivant).
Là où ça sent la merde, ça sent l'être - pour en finir avec le jugement de dieu.
Comprendre la vie, c'est un gros bout de kouign amann. C'est dense c'est gras c'est bon. Très bon. C'est lourd ça estomaque et ça se digère mal. «a devrait se manger avec prudence et frugalité, mais pour une raison curieuse, on finit tout d'un coup. Puis on regrette.
Pourtant, on y retourne.
Comprendre la vie, c'est le Petit Nicolas qui pleure son mariage avec Marie-Edwige. Le manichéisme et la simplicité de l'enfant effaré les grands yeux grand ouverts qui se demande bien ce qu'il fout là et pour combien de temps (Combien d'années sur terre et pour quoi faire ?). Avec Eudes qui assène ses bourre-pifs anesthésiants (La poésie, c'est quand les mots ont une importance à un point du réel, où ça peut produire - du bien ou du mal. Les gens se prennent un coup de poing dans la gueule mais, pour se protéger, ils préfèrent penser que c'est formaliste, répétitif- Charles Pennequin pour Libération).
Comprendre la vie, c'est formaliste, répétitif, déporté et décalant.
Comprendre la vie, c'est un degré à peine de décalage. Le sextant à la main, le cap assuré, mais confondus sont le un et un zéro. On tombe pas loin, mais on tombe pas pile (Je dirais que visuellement je l'ai vu partir. A gauche ou à droite. Et puis moi je suis resté central. Mais un peu décalé sur la droite. Ou la gauche). On a pas bien compris comment on en était là. C'est comme chez soi mais avec un degré à peine de décalage. Un malaise indicible rassuré.
Comprendre la vie, c'est trop. Trop long, trop épandu entendu répandu (Oui, tout a déjà été fait, tout a déjà été dit, mais ce n'est pas triste, c'est génial. C'est ça le vivant : tout a été fait et dit, sauf moi - Libération encore) trop pas assez trié. Taillé dans le gras. Trop épandu réentendu répandu pour ne pas nuire à l'impact. L'esprit anesthésié alors que peut-être si on le remuait un peu plus pour voir. Trop blah. Trop la merde le cul l'individu c'est la mort la merde le cul. Trop le flot les courants qui déportent.
Comprendre la vie, c'est Maîtres-Chiens qui le clôt définitif. (Penser est finalement la meilleure manière de fermer sa gueule).
Comprendre la vie, c'est pas possible de le lire en entier sans se dire Ah maintenant ça suffit ça va bien on a compris.
Pourtant, on y retourne.
Le type de base démesurément moyen propose sa lecture (Tout ce qui est au dessus du type de base est mon ennemi).
Il aime.
Pour quoi faire ?