Marie-Claire Bancquart (1932 - 2019) par Tristan Hordé
Nous apprenons la disparition le 19 février de Marie-Claire Bancquart (née le 21 juillet 1932). Universitaire, elle a édité l’œuvre d’Anatole France, dans la Bibliothèque de la Pléiade, et par ailleurs celles de Maupassant et de Vallès ; elle a publié des essais sur ces auteurs, sur la littérature de la fin du XIXesiècle et sur la poésie du XXesiècle. Son œuvre poétique débute en 1969 (Mais) et compte aujourd’hui une trentaine d’ouvrages notamment chez Obsidiane, Le Castor Astral, L’Amourier ; il faut y ajouter une dizaine de titres en collaboration avec son mari, Alain Bancquart, compositeur, jouées en France et à l’étranger. Plusieurs revues (Autre Sud, Nu(e), Friches) et un colloque à Cerisy (2011) ont notamment été consacrés à son œuvre.
En janvier 2019, ont été rassemblés trois livres, Dans le feuilletage de la terre, Verticale du secret et Terre énergumène(titre de l’ensemble), dans la collection Poésie/Gallimard, par Aude Préta-de Beaufort. Dans sa préface, elle rappelle l’importance pour Marie-Claire Bancquart qu’a eue l’œuvre d’Henri Michaux et d’André Frénaud et souligne son « parti-pris d’interroger sans relâche la vie dans ce qu’elle a de plus énigmatique, et d’y chercher un lieu ». Les titres des livres, ajoute-t-elle, « évoquent la difficulté, la limite, l’écart » ou « suggèrent une approche, l’énergie d’une attente ou d’une exploration, une présence. »