23 janv.
2002
L'Immaculée Conception de Pierre Garnier par Frédérique Guétat-Liviani
Une page en français, une page en allemand.
Au travers du miroir, elles se répondent.
Et à l'angle de chacune d'elles, P.Garnier se soustrait.
Il fait le compte de ce qu'il n'y a plus, de ce qu'il n'a plus, de ce qui n'est plus.
C'est un état des lieux qu'il dresse sous nos yeux.
Mot à mot, il constate.
Sur la longue liste, il raye les noms des disparus.
Les noms des animaux, des arbres, des hommes, des plantes, des insectes.
Il ne porte pas plainte, dépose juste sa main courante, écrit la dépossession.
Au bout du livre, il y a le précipice du poème, sa blancheur squelettique.
C'est ici précisément que la littérature nous délaisse et que la langue enfin nous enlace.
Au travers du miroir, elles se répondent.
Et à l'angle de chacune d'elles, P.Garnier se soustrait.
Il fait le compte de ce qu'il n'y a plus, de ce qu'il n'a plus, de ce qui n'est plus.
C'est un état des lieux qu'il dresse sous nos yeux.
Mot à mot, il constate.
Sur la longue liste, il raye les noms des disparus.
Les noms des animaux, des arbres, des hommes, des plantes, des insectes.
Il ne porte pas plainte, dépose juste sa main courante, écrit la dépossession.
Au bout du livre, il y a le précipice du poème, sa blancheur squelettique.
C'est ici précisément que la littérature nous délaisse et que la langue enfin nous enlace.